Introduction.
Le terme "apprentissage" désigne une modification de la
capacité à réaliser une tâche. Le processus
d'apprentissage aussi bien que le résultat de ce processus peuvent
être désignés par ce terme.
Il n'existe pas de "centre de l'apprentissage" chez l'homme; ce processus met
donc en oeuvre plusieurs facultés et ramène à
l'étude du fonctionnement cognitif (voir cours Staf 11). On peut le
considérer selon le secteur d'activités concerné
(apprentissage sensori-moteur, verbal), selon la nature des activités
psychologiques impliquées (apprentissage par coeur, par imitation) et
selon la nature des interactions avec l'environnement (apprentissage par
l'action, par le texte).
Il s'agit d'une aptitude humaine parmi d'autres. Son étude ramène
à considérer de quelle manière un individu acquiert,
transforme et reproduit l'information.
Dans un premier temps, nous opérons une distinction entre
"apprentissages élémentaires" (liés aux stimulus
présents dans l'environnement) et "apprentissages complexes" (impliquant
une médiation de l'individu, liée aux représentations,
entre le stimulus et la signification qui lui est attribuée) . Nous ne
nous arrêterons pas ici sur les apprentissages
élémentaires.
Dans les processus d'apprentissages complexes, les éléments les
plus importants ne concernent pas l'environnement, mais l'apprenant
lui-même et notamment les connaissances antérieures qu'il active
et les activités de traitement de l'information qu'il développe.
Les connaissances préalables jouent un rôle dans
l'élaboration d'une représentation du problème posé
afin de donner une signification aux éléments en présence;
elles interviennent aussi dans la formation d'une réponse au
problème. Ces activités du sujet déterminent ce qui sera
appris.
Or, ce processus est influencé par les types d'apprentissage
activés. Un de ces types est constitué de l'apprentissage par
l'action (par opposition, par exemple, à l'apprentissage par le
texte).
I. Apprentissage par l'action.
a. Définition
Ce terme définit un mode d'apprentissage fondé sur les
différentes actions d'un sujet en vue d'atteindre un but précis.
La conformité ou la non-conformité entre le résultat
recherché et le résultat obtenu conduit le sujet soit à
modifier son action soit à la stabiliser; cette opération
constitue un mode d'apprentissage.
b. Explication
Dans l'apprentissage par l'action, les progrès dépendent
étroitement de la valeur informationnelle du résultat de l'action
opérée. L'issue de l'action apporte au sujet soit une
satisfaction soit un désagrément l'ncitant ou non à
répéter sa conduite. De plus, le résultat de l'action
comporte toujours un valeur informationnelle que le but ait été
atteint ou non. L'information porte autant sur la conduite du sujet face
à l'exécution d'une tâche que sur l'effet de l'action du
sujet sur le ou les objets en présence.
Quelles sont les différences entre l'apprentissage par l'action et
l'apprentissage par le texte ? Dans ce second cas, l'ajout d'informations
supplémentaires autour du noyau des informations à apprendre est
essentiel. Elles ont pour but de permettre une coordination des informations
nouvelles avec les connaissances préalables du sujet. Ces ajouts peuvent
être des exemples, des reformulations, des oppositions. Des questions
insérées dans le texte peuvent être un bon moyen d'orienter
la réflexion du lecteur. La présentation du texte lui-même
est importante.
Donc, si dans l'apprentissage par l'action l'issue de l'action est essentielle
pour orienter les actes du sujet, dans le deuxième cas c'est
l'organisation des informations présentées au lecteur qui prime.
c. Utilisation
Ce concept permet l'étude et l'évaluation de
l'apprentissage réalisé au cours d'une série d'actions
instrumentales.
d. Exemple
Je reprends ici un exemple fourni par C. George; un enfant faisant
tomber une quille au moyen d'une boule obtient d'abord une satisfaction (celle
d'avoir atteint le but recherché), ensuite une information sur la force
nécessaire pour que la boule atteigne la quille (information sur sa
propre conduite) et enfin une information générale, à
savoir que les objets ronds roulent.
e. Notions associées
- Apprentissage instrumental
- Motivation
- Traitement de l'information
f. Bibliographie
II. Apprentissage par découverte
a. Définition
Il s'agit de l'apprentissage réalisé au cours de la
réalisations d'actions qui ne sont pas de simples exécutions mais
qui comportent une part de résolution du problème auquel le sujet
doit faire face. (Richard, 1990, pp. 160-161).
b. Explication
L'apprentissage par la découverte constitue une sous-catégorie de
l'apprentissage par l'action. Ce type d'apprentissage passe par une nouvelle
élaboration des problèmes posés. Le sujet est amené
à construire des questionnements lui-même et à y
répondre en partant de ses propres connaissances. Ceci dans le but
d'intégrer les nouvelles connaissances aux anciennes afin de faciliter
leur intégration (en partant du principe que c'est la qualité et
non pas le nombre d'informations mémorisées qui prime). Cette
reformulation comporte en elle-même une part de la résolution du
problème. En effet, elle conduit à ranger le problème dans
une catégorie précise et, par conséquent, à activer
des connaissances spécifiques face à la situation
considérée. Le sujet est donc poussé à ramener le
problème à une catégorie pour laquelle il connaît
des pistes de résolution. Autrement dit, un schéma de
résolution déjà possédé par le sujet peut
être appliqué à la nouvelle situation. Cela implique aussi
l'élimination des procédures non adéquates qui bloquent la
résolution.
Ce découpage conduit aussi à la construction de sous-buts qui
sont autant d'étapes vers le résultat final dans le cas où
des situations intermédiaires s'imposent dans le processus de
résolution (Voir l'exemple de la tour de Hanoi ci-dessous, reprise du
Staf 11). Cette construction de sous-buts participe d'un mécanisme
complexe (sélection d'éléments pertinents, tests
d'hypothèses).
La reformulation des questions peut aussi conduire à un changement de
point de vue, on parle alors de la définition d'un "nouvel
espace-problème" (Cf. Richard, 1990, p. 168). Ce nouveau point de vue
offre des nouveaux moyens de résolution (voir le cas de
l'échiquier, Richard, 1990, p. 168).
c. Utilisation
Ce concept permet notamment d'étudier l'apprentissage et l'utilisation
de divers schémas de résolution de problèmes dans des
contextes différents.
d. Exemple
Dans le cas de l'apprentissage par découverte, un bon exemple est fourni
par le problème dit de la tour de Hanoi. Une décomposition de la
question en sous-buts s'avère indispensable. De plus, cette
expérience illustre l'importance des liens établis entre le
problème et notre propre expérience (il parait "normal" de poser
un petit disque sur le grand et non l'inverse). Dans le problème dit des
Monstres, qui n'est qu'une variante, le lien entre la configuration de la
question et notre expérience s'établit avec plus de
difficulté. Par conséquent, la résolution s'avère
plus ardue.
e. Notions associées
- Représentation
f. Bibliographie:
A. Informations signalétiques
B. Informations techniques
C. Informations analytiques
D. Évaluation pédagogique
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2.1. Expertise d'un logiciel éducatif: Voyage en Nouvelle-France
Pas de démonstration ni de tutoriel.
D'autre part, l'utilisation de banques de données de nature différente dans la résolution d'un problème historique.
Le principe adopté de copier-coller les informations pour répondre aux questions ne favorise pas l'intégration des données par l'élève.
L'affichage simultané du contenu de plusieurs bases de données (multi-fenêtrage) permettrait de meilleures comparaisons entre les divers types d'information et par là un renforcement du sens critique.
Séparation des thèmes en fonction des personnages d'où une présentation claire.
La mise en situation pour l'élève permet d'inscrire les questions dans un contexte précis.
On pourrait aussi envisager des exercices complémentaires "de confirmation" n'obligeant pas l'utilisateur à suivre un personnage mais portant plus sur des questions générales.
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