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Exposé: Le logiciel libre et les autres...




But de l'exercice

Le but ici est de faire un exposé oral d'une 10aine de minutes sur un sujet ayant rapport avec Staf14. J'ai personnellement choisi de parler des différents types de logiciels (c'est-à-dire des différentes licences auxquels ils sont soumis) et plus particulièrement du logiciel libre. Ci-dessous le texte sur lequel je m'appuie pour mon exposé.

En résumé...

Tableau résumant les différents logiciels

Le logiciel libre

Origine du projet GNU et de la Free Software Foundation (FSF)

C'est en 1984, que Richard M.Stallman lance le mouvement du logiciel libre, avec le projet GNU. Le projet GNU est la mise sur pied d'un système d'exploitation libre semblable à Unix, ainsi qu'une communauté qui se chargerait de faire évoluer les logiciels composant ce système. C'est pour mieux garantir le succès de ce système qu'il décide de le rendre compatible avec Unix et le nomme GNU ("GNU is not Unix").

En 1985, Richard M. Stallman et d'autres participants au projet créent une association à but non lucratif, la Free Software Foundation, dont l'objet est le développement des logiciels libres (Projet GNU). En 1990, le système GNU est presque terminé. Le seul composant principal qui manque alors est le noyau. En 1991, Linus Torvalds a développé un noyau compatible avec Unix qu'il nomma Linux. Ainsi, vers 1992 la jonction de Linux et du système GNU devait fournir un système d'exploitation libre et complet qui évitait l'utilisation du logiciel propriétaire Unix. Les caractéristiques du projet GNU est qu'il représente la première volonté de construire un système informatique global, complet, et libre en recréant une communauté c'est-à-dire un groupe social dont les membres ont un intérêt commun : partager librement leurs travaux. Chacun de ces contributeurs a un libre accès au code source (le code source est la liste des instructions d'un programme exprimées dans un langage que l'homme est capable de manipuler aisément. Sans le code source il est très difficile de modifier un programme), qu'il peut utiliser gratuitement et améliorer à sa guise.

Le copyleft et la GNU GPL

Une des premières préoccupations de Richard M. Stallman a été d'instituer des conditions de distribution qui empêcheraient de transformer le logiciel GNU (interdit aux nouveaux distributeurs d'ajouter des restrictions supplémentaires). Ce qui veut dire que chaque copie du logiciel, même si elle a été modifiée, doit être un logiciel libre, c'est-à-dire avoir un code source accessible à tous. C'est ainsi que fut créée la méthode du copyleft.

Le copyleft (= à gauche de copie) utilise les lois du copyright non de manière à privatiser le logiciel mais de manière à protéger le caractère libre du logiciel et à interdire toute appropriation exclusive. Ainsi, fut mise au point la GNU GPL (General Public Licence).

Dans la pratique actuelle quasiment tous les logiciels sous copyleft utilisent la Licence Publique Générale GNU.

L'objectif de la GPL est de rendre le logiciel libre en créant un fonds commun auquel chacun peut ajouter, mais duquel personne ne peut retrancher. Ainsi non seulement, elle autorise quiconque à utiliser, copier, modifier, diffuser le logiciel et garantit l'accès du code source, mais elle définit également les conditions de distribution afin d'empêcher que le logiciel GNU soit transformé en logiciel propriétaire. C'est-à-dire que tous les produits issus d'un logiciel soumis à la GPL sont également sous licence GPL (= code source livré avec !).

L'utilisation d'un logiciel soumis à la GPL induit un consentement tacite de l'utilisateur à cette licence.

Que veut dire libre ?

Au sens de la Free Software Foundation, un logiciel est libre si la licence qui l'accompagne accorde à l'utilisateur les libertés suivantes :

  1. La liberté d'exécuter le programme pour tous les usages (sans restriction de temps, de lieu de motif, de personne, etc.).
  2. La liberté d'étudier le fonctionnement du programme, et de l'adapter à vos besoins.
  3. La liberté de redistribuer des copies, donc d'aider votre voisin.
  4. La liberté d'améliorer le programme et de publier vos améliorations, pour en faire profiter toute la communauté.

Pour les libertés 2 et 4, l'accès au code source est une condition requise.

Libre ne veut pas dire gratuit !

Il faut distinguer le freeware (logiciel gratuit) du free software (logiciel libre). En effet, les Anglo-saxons utilisent le même terme free pour désigner deux notions fondamentalement différentes : la liberté et la gratuité. Or un logiciel peut parfaitement être libre mais pas gratuit (de nombreuses compagnies vendent le système d'exploitation Linux), ou au contraire gratuit mais pas libre (ex. : le lecteur audio Real Player de Real Networks).

Le logiciel libre est souvent distribué gratuitement, par exemple sur des serveurs FTP. Mais des copies de logiciels libres sont aussi disponibles sur des CD-ROMs payants. Mais quelque soit la manière dont on s'est procuré le logiciel, il y aura toujours la liberté de copier et de modifier un logiciel et même d'en vendre des copies.

Certaines entreprises proposent des logiciels libre accompagnées d'un service payant d'assistance technique autour de leurs solutions.

Pourquoi choisir le Logiciel Libre ?

Qui sont les utilisateurs ?

On distingue deux types d'utilisateurs:

La viabilité des logiciels libres dépend principalement de l'existence d'une forte communauté d'utilisateurs actifs. Un utilisateur passif peut devenir un utilisateur actif si un délai de réaction de la communauté des utilisateurs actifs est trop long. Ainsi, le nombre d'utilisateurs actifs croît.

Pourquoi une entreprise utiliserait des logiciels libre ?

Lorsque le marché ne propose pas un logiciel correspondant aux besoins d'un organisme, ce dernier sera forcé de le développer. En optant pour la diffusion libre du code source, il s'assure le renforcement d'une large communauté d'utilisateurs/testeurs. Ainsi ce logiciel peut être corrigé et amélioré plus efficacement que s'il avait été gardé secret, confié à un service d'évaluation ou diffusé commercialement. L'organisme obtient un résultat satisfaisant plus rapidement et à moindre coût.

Netscape a décidé de rendre "libre" le coeur de son navigateur Netscape sous l'appellation Mozilla. Son objectif est de profiter des améliorations proposées par les contributeurs en les intégrant dans Navigator (dont Netscape reste le propriétaire exclusif).

Quelques exemples de logiciel libre

Avertissement

Vu la difficulté, lorsque l'on parle de logiciel, de la traduction du terme "free" (qui signifie libre ou gratuit selon les cas: free software ou freeware), il est recommandé qu'à chaque fois qu'une société informatique annonce que son produit est un logiciel libre, de vérifier les conditions de distribution, afin de s'assurer que les usagers disposent de toutes les libertés associées au logiciel libre.

Logiciel Open Source (ou non copylefté)

Les logiciels Open Source sont des logiciels diffusé par son auteur avec la permission de le redistribuer et de le modifier et dont le code source est proposé. La différence avec le logiciel libre, c'est qu'il peut y avoir certains types de restrictions dans les licences qui les accompagnent. C'est-à-dire que certaines copies ou versions modifiées peuvent ne plus être libres du tout. On peut compiler ce programme, avec ou sans modifications, et distribuer le fichier exécutable sous forme de produit logiciel propriétaire.

Logiciel semi-libre

Ce n'est pas un logiciel libre, mais il donne la permission de l'utiliser, de le copier, de le distribuer, et de le modifier (y compris pour la distribution des versions modifiées) dans un but non lucratif.

Logiciel Freeware

Logiciel dont la redistribution est autorisée (uniquement sous leur forme exécutable), mais pas la modification (le code source n'étant pas disponible).

Logiciel partagé ou partagiciel (shareware)

Logiciel pour lequel est donné une autorisation de copie et de redistribution, mais pour lequel l'utilisateur est tenu (moralement) de verser un droit de licence ou un droit d'usage.

Ces logiciels, généralement disponibles sur Internet en téléchargement sont aussi appelés logiciels en libre essai : l'utilisateur s'engage à les acheter dans un délai de trois ou quatre semaines ou à les effacer de son disque dur.

En général, le code source n'est pas livré avec le logiciel, ce qui empêche toute modification de la part de l'acquéreur.

Logiciel commercial

Tout logiciel mis sur le marché dont le but est de faire des bénéfices en le vendant ou en accordant des licences d'exploitation. Logiciel commercial n'est pas synonyme de propriétaire. Un programme commercial peut être libre ou non libre en fonction de sa licence.

Logiciel propriétaire

C'est un logiciel dont l'utilisation, la redistribution ou la modification est interdite ou exige une autorisation spécifique.

Ces logiciels sont habituellement "commerciaux", c'est-à-dire destinés à être vendus, mais dans certains cas ils peuvent être livrés gratuitement.

"Free beer" fait référence aux pratiques commerciales de Microsoft, qui livre gratuitement Explorer avec Windows ; la gratuité n'a ici rien à voir avec la liberté.

Logiciel du domaine public

Logiciel sur lequel personne ne peut revendiquer de droits patrimoniaux (droit d'exploitation, de reproduction et de représentation), ce qui veut dire que qu'il n'est pas soumis aux droits d'auteurs.

Tout logiciel tombe dans le domaine public au bout d'une période de 70 ans.

A noter, qu'un logiciel libre n'est pas un logiciel du domaine public car son auteur conserve ses droits patrimoniaux, dont il fait usage en définissant la licence applicable à son logiciel.

Un programme exécutable peut être dans le domaine public sans que le code source ne soit disponible.

Références

Le texte ci-dessus a été composé sur la base des lectures de:


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T.R. (Mai-2003)