Le projet de mise en place de deux " Ateliers informatiques pour apprendre à communiquer " concerne le CEPTA, un établissement scolaire professionnel d’environ 3’500 élèves dont l’un des plans d’étude cadre prévoit 800 travaux personnels d’élèves par année.

Le PEC édicte de manière explicite la nécessité du recours aux nouvelles technologies dans l’énoncé de l’aspect technologie, dans l’énoncé du domaine " Langue & Communication ", dans la conduite du travail personnel et dans le développement de l’autonomie de l’apprenant.

La réforme de l’enseignement de la culture générale s’inscrit dans la volonté du DIP de revaloriser la filière de la formation professionnelle.

L’enseignement de la culture générale dans une école professionnelle vise pour les apprentis à l’affirmation de soi sur la place de travail et dans la société actuelle.

Postulat 4 : La collaboration et la communication entre les enseignants au sein d’équipes pédagogiques multidisciplinaires est nécessaire pour atteindre les buts de la réforme de la CG.

Pour le travail personnel de fin d’apprentissage comme pour les travaux qui seront de plus en plus exigés au cours de tout l’apprentissage, les enseignants et les élèves ont impérativement besoin d’un " Lieu ressources " comme les "Ateliers informatiques pour apprendre à communiquer".

Les deux "Ateliers informatiques pour apprendre à communiquer" doivent s’insérer dans le réseau informatique existant et devenir un lieu de ressources pour l’ensemble des élèves et des enseignants du CEPTA.

Le projet deux " Ateliers informatiques pour apprendre à communiquer " répond à un besoin des élèves apprentis des filières duale et à plein temps, près de 3’500 élèves, et des maîtres de culture générale du CEPTA. La consultation effectuée auprès de ces derniers met en évidence un intérêt certain qui touche sans distinction les deux domaines d'enseignement, en particulier les activités pédagogiques liées au travail personnel que chaque apprenti doit conduire lors de sa dernière année de formation. Cette tâche représente à elle seule les besoins de documentation pour près de 800 projets de travaux personnels par année.

L’enseignement de la culture générale dans les écoles professionnelles a été complètement renouvelé par le plan d’étude cadre (PEC) édité par la confédération et entré en vigueur le 1^er août 1996. La structure du PEC s’établit comme suit :

Enseignement transdisciplinaire par thème selon deux domaines d’enseignement :

• Le domaine société qui comprend neuf aspects : culture, droit, écologie, économie, éthique, histoire/politique, identité/socialisation, technologie et travail/formation. Ces aspects ont tous la même importance les uns par rapport aux autres. Chacun d’entre eux est abordé au sein de thèmes choisis pour leur caractère exemplaire. 60 % du temps d’enseignement est consacré à ce domaine.

• Le domaine " Langue & Communication " s’intègre de manière transversale dans les thèmes. Ce domaine vise à développer les compétences personnelles et sociales, les compétences méthodologiques, les compétences linguistiques et de communication. Il pourra donc s’agir aussi bien de participer à un débat en argumentant son point de vue, de se familiariser avec différentes formes de lecture que de rédiger un texte en tenant compte de son destinataire ou d’augmenter l’étendue de son vocabulaire. 40 % du temps d’enseignement est imparti à ce domaine.

Sur le plan méthodologique, le PEC vise à développer progressivement l’autonomie de l’apprenant afin qu’il puisse, dans sa vie professionnelle future, être à même de gérer les projets qui pourraient lui être confiés.

Le PEC édicte de manière explicite la nécessité du recours aux nouvelles technologies dans l’énoncé de l’aspect technologie, dans l’énoncé du domaine " Langue & Communication ", dans la conduite du travail personnel et dans le développement de l’autonomie de l’apprenant.

Comme le souligne le PEC, la culture générale est indispensable à l’affirmation de soi dans la société actuelle et il n’est plus nécessaire aujourd’hui de démontrer l’importance de la culture générale dans la formation professionnelle. La réforme de cet enseignement est donc une conséquence logique de ce constat. Cette affirmation est d’autant plus pertinente si l’on considère les élèves des écoles professionnelles et artisanales qui nécessitent un encadrement plus important en raison de leur parcours de formation antérieur qui n’est pas toujours jalonné par le succès. La mise en place de la réforme a eu un impact profond sur l’organisation de l’école en proposant notamment de favoriser au maximum la collaboration entre les enseignants.

Les objectifs généraux de formation de la culture générale dans les écoles professionnelles sont d’offrir aux jeunes gens des repères pour la vie actuelle, de les responsabiliser par rapport à leur propre formation et de leur permettre de déterminer de façon indépendante leur présent et leur futur, au niveau privé et au niveau professionnel. Seul un principe pédagogico-didactique centré sur la capacité d’action est à même de répondre à ces objectifs, notamment en prenant en compte les intérêts des apprenants et en développant la collaboration entre apprenants et enseignant. La réforme de l’enseignement de la culture générale au CEPTA concerne près de 100 enseignants et 3’500 élèves.

La réforme de l’enseignement de la culture générale s’inscrit dans la volonté du DIP de revaloriser la filière de formation professionnelle.

L’enseignement de la culture générale dans une école professionnelle vise, pour les apprentis, à l’affirmation de soi sur la place de travail et dans la société actuelle.

Postulat 4 : La collaboration et la communication entre les enseignants au sein d’équipes pédagogiques multidisciplinaires est nécessaire pour atteindre les buts de la réforme de la CG.

Les propositions suivantes d'utilisation des deux " Ateliers informatiques pour apprendre à communiquer " sont potentiellement réalisables, mais la disponibilité actuelle des salles existantes et leur rigidité d'occupation dissuadent la plupart des enseignants de se lancer dans une telle démarche. Deux ateliers, libres de toute contrainte horaire et offrant une permanence élargie, offrent un cadre permettant un travail suivi et sérieux dans les projets qui se déroulent pendant plusieurs mois. La liste de propositions n'est pas exhaustive, mais permet de se rendre compte des opportunités que la mise à disposition des deux ateliers offrira aux élèves et aux maîtres aussi bien sur le plan de l’accès à la documentation que sur le plan du choix des méthodes de travail. Ces opportunités permettront d’optimiser les activités ci-dessous, que ce soit sur Internet ou par l’utilisation d’un autre support multimédia.

Recherche d’information 

Pour le cours de culture générale, Internet est nécessaire pour chercher des informations. Les informations qui nous intéressent avant tout sont celles que l’on trouve sur des sites qui font autorité dans leur domaine : site officiel d’un Etat, journaux ou revues reconnus, organisations nationales ou internationales sérieuses etc… Par rapport au support papier, l’Internet nous apporte une accessibilité extrêmement facile : on n’a pas besoin de disposer de livres volumineux et chers en multiples exemplaires, par exemple les lois fédérales, telles que code pénal, code des obligations, loi sur le travail, etc… On a accès à des rapports qu’il faudrait emprunter dans on ne sait quelle bibliothèque, par exemple les bilans annuels d’activités de l’Organisation mondiale de la Santé, du Comité international de la Croix-Rouge, de Médecins sans Frontière, d’Amnesty international, etc… On trouve facilement des articles de journaux ou de revues dont on ne savait même pas qu’ils étaient parus. Trouver l’information, c’est la première étape.

Compréhension, résumé, synthèse 

Ensuite, commence le travail de lecture, de compréhension, d’appropriation. Sur la base de la documentation trouvée, nous élaborerons un dossier, un nouveau document, une fiche aide-mémoire, notamment.

Constitution du classeur de culture générale, d’un dossier

La troisième étape consistera à classifier, reformuler, réorganiser les informations pour répondre aux objectifs de tel ou tel thème et classer la documentation dans un dossier ou compléter le classeur de la culture générale.

Donner aux élèves l’occasion d’aborder les neuf aspects du PEC et les dix thèmes d’enseignement de la culture générale, cela en recherchant eux-mêmes les informations dont ils ont besoin et en se familiarisant avec les sources qui font autorité dans les domaines choisis, implique de disposer d’encyclopédies, d’encyclopédies mises à jour, d’encyclopédies en ligne, et un nombre d’accès suffisant pour répondre à la demande d’une population de 3’500 élèves et en particulier des besoins des 800 qui conduisent un travail personnel en dernière année de formation.

Dans ce débat, le point qui paraît le plus important est que l’écriture est un outil de pensée. C’est en écrivant, c’est-à-dire en formulant par écrit ce que l’on est en train de penser que l’on construit son raisonnement, les objections, les impasses, les arguments en faveur de ses sentiments, que l’on découvre des liens entre des faits, et la nature de ces liens (causalité, conséquence, chronologie…), c’est dans le processus d’écriture que l’on élabore sa pensée, que l’on soit écrivain (cf. les brouillons de Proust et de Camus, par exemple), ou que l’on écrive dans des situations plus utilitaires, par exemple celle de l’élève lorsqu’il réalise son Travail personnel de fin d’apprentissage.

Les possibilités offertes par l’informatique d’améliorer son brouillon sont extrêmement précieuses, et sans égales par rapport au brouillon manuscrit. En particulier, il est possible de travailler facilement sur le plan, en déplaçant, supprimant, ajoutant des phrases et des paragraphes. Ce faisant, des idées nouvelles apparaissent ainsi que des rapports nouveaux entre elles. Les lacunes se révèlent, comme les contradictions ou les analogies. Tout ce travail-là est le plus " intelligent ", le plus important, c’est en cela que l’on peut juger des capacités de l’élève à comprendre, analyser, synthétiser, se faire une opinion, l’exprimer et la défendre. C’est là-dessus que l’élève doit passer le maximum de son temps disponible, et non sur la remise au net, la copie répétée d’un texte au contenu identique où la seule amélioration est la propreté et la lisibilité des caractères. Pour le travail possible sur le brouillon et l’organisation du contenu du TP, il faut donc favoriser l’informatisation dans toute la mesure des moyens disponibles.

Offrir la possibilité d'échanges télématiques avec d'autres classes pour les projets de travaux personnels, la semaine citoyenne, les activités culturelles, la cellule pédagogique du Mamco, etc…

Créer de forums - espaces de discussion - internes à l'école en rapport avec des thématiques locales et scolaires.

Permettre à des enseignants de déposer des documents sur le WEB et de faire travailler les élèves sur ceux-ci dans le cadre ou en dehors d'un cours.

Inciter les élèves et les enseignants à utiliser la messagerie électronique pour les communications de nature administrative.

Pour valoriser l’utilisation des " Ateliers informatiques pour apprendre à communiquer " et pour répondre aux exigences du PEC en matière de développement des compétences personnelles et sociales des apprentis, les élèves des filières informatiques à plein temps et les élèves techniciens devraient êtres sollicités quelques heures par semaine pour assurer une permanence lorsqu’aucun maître, assistant ou documentaliste ne se trouve dans l’atelier. A Neuchâtel où ce système fonctionne à la satisfaction de tous, un petit budget a été dégagé pour indemniser les élèves mentors.

L’élève trouvera un grand intérêt à utiliser l’équipement informatique des deux " Ateliers informatiques pour apprendre à communiquer " pour des exercices de renforcement dans le domaine linguistique et le développement de la correspondance avec d’autres écoles.

Pour le travail personnel de fin d’apprentissage comme pour les travaux qui seront de plus en plus exigés au cours de tout l’apprentissage, les enseignants et les élèves ont impérativement besoin de " Lieux ressources " comme les deux " Ateliers informatiques pour apprendre à communiquer ".

Nous proposons d’aborder les besoins du terrain selon une approche systémique qui permet, par le biais de l'activation de la communication et des interactions entre les membres du système, d’agir, de soutenir et de maintenir le changement initié par la mise en place de l’outil informatique dans l’établissement. Nous visons donc à choisir pour les deux " Ateliers informatiques pour apprendre à communiquer " la meilleure adaptation à l'environnement en cherchant à développer en son sein les échanges avec le réseau de communication existant. Choisir cette démarche c’est favoriser le fonctionnement en réseau, c’est favoriser le bon fonctionnement de l’organisation et la cohérence du projet.

Le CEPTA regroupe 4 sites de formation (Mécanique, DHE, Jonction, Ternier) et dispense un enseignement à environ 3’500 élèves. Deux "Ateliers informatiques pour apprendre à communiquer" se justifient donc amplement en regard du nombre d’élèves, des enseignants concernés et des projets pédagogiques en cours. Les deux ateliers seraient à installer sur le site de Ternier. Ils devraient offrir les prestations suivantes :

• Possibilité de liaison avec les postes disponibles dans les bibliothèques des 4 sites d’enseignement du CEPTA
• Possibilité de liaison avec les postes disponibles dans les ateliers classiques
• Capacité d’impression adaptée à la recherche documentaire
• Equipement bureautique de base adapté au monde professionnel
• Equipement télématique (messagerie, forum)
• Capacité de gestion des images
• 1 atelier Pc Windows
• 1 atelier Mac Os

Les deux "Ateliers informatiques pour apprendre à communiquer" doivent s’insérer dans le réseau informatique existant et devenir un lieu de ressources pour l’ensemble des élèves et des enseignants du CEPTA.

La formation des maîtres est à prévoir selon plusieurs modalités complémentaires :

• Des ressources pourraient être allouées à des maîtres d'informatique de l'école afin qu'ils offrent un soutien pédagogique aux maîtres et aux élèves utilisateurs des deux " Ateliers informatiques pour apprendre à communiquer ".
• Les maîtres sont invités à se former en recourant aux divers séminaires de formation mis en place par le CPTIC.
• Au moment du lancement du projet dans l'école, un séminaire d'une journée pourrait être proposé aux maîtres n'ayant pas le niveau de formation suffisant, afin de leur offrir les rudiments nécessaires à l'utilisation des ateliers.
• Le CEPTA pourrait proposer un projet de formation à l’OFFT pour que l’office finance la formation sur les fonds qui vont être prévus dans le cadre de la formation des enseignants de Suisse par la Confédération

Rendre complémentaires la mise à disposition des ressources documentaires des deux " Ateliers informatiques pour apprendre à communiquer ", des bibliothèques et de la centrale de documentation avec la gestion administrative des documents destinés aux enseignants. Cette réorganisation pourrait se faire par étapes dont les deux premières seraient :

• Extension de l'offre du centre de documentation par l'équipement d'une salle attenante au centre de documentation.
• Le développement du site WEB du CEPTA

La Confédération a posé de nouvelles exigences en matière d’enseignement de la culture générale. (cf. pos. 1). Le CEPTA doit ainsi mobiliser des ressources supplémentaires pour répondre aux objectifs du DIP (cf. pos.2) et élaborer de nouveaux plans d’étude d’école (cf. pos.3). Le corps enseignant engagé dans cette réforme fournit un effort important d’adaptation (cf. pos. 4) pour répondre aux défis auxquels il est confronté, en particulier dans le domaine de la conduite d’environ 800 travaux personnels par année, activité particulièrement exigeante en matière d’accès à la documentation. Dans ce domaine, un effort supplémentaire d’équipement doit être consenti. C’est pourquoi, le projet d’ouvrir deux "Ateliers informatiques pour apprendre à communiquer" offre à l'ensemble des acteurs de l'école une formidable opportunité d’amélioration de la réforme de l'enseignement de la culture générale et d'ouverture grâce à l'intégration véritable des TICS dans la formation des élèves comme dans la pratique professionnelle des enseignants. Il n’est d’ailleurs pas nécessaire aujourd’hui de démontrer l’importance de la maîtrise des technologies de l’information dans la formation professionnelle.

La demande de deux ateliers, si elle peut paraître excessive dans un premier temps de la part d’un seul établissement, est à replacer dans le contexte genevois. Le CEPTA regroupe sur plusieurs sites la plus grande partie des apprentis de la filière duale et plein temps qui forme plus de 50 % des formations post obligatoires. Il ne peut donc être comparé tel quel à un autre établissement du PO. Il doit être considéré à l’aune d’un regroupement de 4 établissements.

Genève, le 10 juin 2000 Coordinateur cantonal RCG