Staf 11 |
Résumé
:
Artificial Intelligence and Tutoring Systems Chapître 1 : Konwledge communication systems Wenger E. 1987. |
Isabelle
Vimare
Prom. Eva TECFA Université de Genève juin 99 |
Dans
ce premier chapître, Wenger veut définir l'enjeu des ITS, nouvel
acronyme pour désigner les systèmes d'apprentissage intelligents
-Intelligent Tutoring System, anciennement nommé les ICAI -Intelligent
Computer-Aided Instruction. L'ancien acronyme provenait des CAI (Computer Aided
Instruction), désignant l'ensemble des outils utilisant l'ordinateur
à des fins éducatives. Or, Wenger reproche à ces derniers
de n'être tels les livres, des systèmes statiques plus ou moins
sophistiqués. En effet, même s'ils évoluent vers une certaine
autonomie, ces outils sont de simples conteneurs des connaissances des experts,
plus ou moins bien conçus selon l'habileté des auteurs. La seule
possibilité que ces derniers réagissent aux actions et/ou aux
questions de leurs utilisateurs dépend de la pré-programmation
prévue par les concepteurs.
Les ITS,
Intelligent Tutoring System, sont des environnements d'apprentissage issus de
l'Intelligence Artificielle. L'objectif est d'intégrer au sien du système
la connaissance des experts, qui doit lui permettre d'intéragir dynamiquement
avec l'apprenant voire être capable de réagir lors de certaines
situations non prévues par l'expert. Certes
les limites ne sont pas fixes entre ces deux types de systèmes d'apprentissage
d'autant plus, que les CAI évoluent rapidement et essayent de plus en
plus d'apporter des élèments d'autonomie à l'environnement
pour être plus adaptées au besoin de l'apprenant (par ex. : définition
du niveau de difficulté selon les performances de l'apprenant). De
même, les ITS ne sont jamais totalement autonomes, il faut toujours programmer
les principes de bases des connaissances mais aussi de la pédagogie.
Cependant, la différence est profonde entre ces deux types de systèmes
car ils requièrent des methodogies de conception différentes.
Cependant, Wenger est conscient que les ITS ne remplaceront pas les enseignants,
mais peuvent devenir un complément à celui-ci. Ainsi, l'avenir
des ITS est dans leur évolution vers des systèmes de communication
des connaissances, qui se situeront à côté de l'enseignant
comme des aides, soit des environnements d'acquisition de connaissances basés
sur la communication ("... the ability to cause andlor support the aquisition
of one's knowledge by someone else, via restricted set of communication operations").
Ainsi, le progrès et les recherches pour la conception de tels systèmes
ne résident pas tant dans l'optimisation des logiciels de production
que dans la programmation du savoir et de systèmes sachant comprendre
et utiliser les processus de communication du savoir. C'est pourquoi la conception
de tels systèmes basés sur des représentations explicites
du savoir et de ses processus de communication, requiert une meilleure connaissance
du fonctionnement humain (notamment par la définition de modèles
comme le modèle des connaissances-acquistion et transmission du savoir-,
modèle de l'apprenant et modèle des processus de communication).
Ainsi, Wenger
souligne que la conception des ITS ne peut se faire sans une approche inter-disciplinaire
large comprenant l'ensemble de sciences sociales et humaines (sciences cognitives,
pédagogie et didactique, linguistique, anthropologie, interaction homme-machine,
etc).
Ce chapitre avait pour objet de démontrer que dans tout domaine concernant
l'IA, les sciences de l'intelligence coexistent avec l'ingénierie. Ce
sont ces deux points de vue qui seront constamment présents à
travers tout le livre de Wenger.