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Alain Moser
Bertrand Resin

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Introduction

Scénarisation

But sous-jacent

Bibliographie


 
  

Introduction

Nous avons voulu faire le point sur les  théories de l'apprentissage à travers différents médias et leurs différentes combinaisons.
Textes (hypertextes)
Images (vidéos, télévision, photos, ...)
Sons (enseignement verbal, cassettes, ...)


Selon les conclusions de Françoise Poyet dans son travail sur les formats de présentation et la complémentarité modale dans les logiciels éducatifs, des messages longs et détaillés (explications techniques) seront mieux mémorisées dans un format visuel; tandis que des informations courtes (noms), présenté auditivement amélioreront l'intégration de messages visuels complexes (explications portant sur le fonctionnement du matériel à mémoriser).

Les traitements cognitifs semblent différer selon la manière dont sont combinées les informations entre elles. Quand celles-ci sont associées et complémentaires, elles sont identifiées comme provenant d'une source unique. À l'inverse, lorsque l'articulation entre elles n'est pas directement compréhensible, les informations sont traitées comme provenant de deux sources différentes; ce qui augmente la charge mentale liée à la tâche.

la mémoire humaine occupe une place centrale au sein des activités cognitives des sujets car elle est sollicitée en permanence. Il n'est donc pas étonnant que les limites de la capacité mnémonique du sujet interviennent directement sur sa charge mentale à cause des contraintes qu'elle exerce.

Le format de présentation des informations joue un rôle non négligeable sur les performances des sujets lors des apprentissages. La prise d'informations est une phase importante car elle organise les informations présentées pour les rendre compréhensibles et facilement intégrables en mémoire de travail.

Pour Chandler et Sweller, la présentation idéale est appelée "format intégré", dans lequel la complémentarité des schémas et des textes aboutit à l'expression d'une même connaissance mettant en œuvre une représentation commune. À l'inverse, des informations non complémentaires entretiendraient deux systèmes de représentations en parallèles pouvant gêner le traitement de celles-ci.

Ces auteurs opposent donc le format intégré au format conventionnel.

  • Le format intégré est composé d'un schéma et de textes décrits et regroupés en un seul message et associés en complémentarité.
  • Dans le format conventionnel, les textes écrits et le schéma sont séparés. Dans ce format, classiquement utilisé dans les manuels scolaires, les textes écrits servent de légende à la figure.

Sweller et Chandler montrent donc que des informations textuelles et graphiques associées peuvent aider ou bien entraver le sujet lors de la compréhension des informations présentées. Dans le cas du format conventionnel, le traitement d'un même message provenant de plusieurs sources différentes non reliées entre elles, accroît la charge mentale du sujet; ce format impose un double traitement au sujet (légende et schémas). Dans le cas des formats intégrés, les textes écrits sont situés sur le schéma et expriment des informations complémentaires de celui-ci. La prise d'information s'opère alors plus facilement et plus rapidement que dans le cas du format conventionnel. Le format intégré présentes des informations préparées à être intégrées étant donnée que la mise en relation du schéma et du texte écrit est réalisée par le format lui-même. Le sujet n'a donc pas à effectuer ce traitement supplémentaire; d'où un allégement de la charge mentale liée à la tâche.

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Scénarisation

Notre réflexion porte sur la combinaison de différents médias dans les processus d'apprentissages.
L'idée principale est de réaliser à partir de la division cellulaire plusieurs dispositifs mettant en évidence des combinaisons possibles de différents médias (texte, image, son). Nous allons prendre en compte les différentes possibilités de navigation ainsi que l'activité / passivité de l'apprenant.
Chaque dispositif étant fondé sur des bases théoriques accessibles en ligne aux étudiants TECFA.

Dans un premier temps, suite à la lecture de Poyet, nous avons construit un dispositif d'apprentissage de la définition de la mitose cellulaire. 3 versions vous sont proposées: une version texte (la définition est à lire), un schéma expliquant graphiquement le phénomène et une version sonore (la définition est entendue). Pour tester la mémorisation on a ensuite demandé de reproduire la définition. Cette première comparaison porte sur du matériel dont la quantité à mémoriser est faible, nous avons fait aussi des comparaisons sur une quantité plus élevée à mémoriser. C'est le cas de notre dispositif d'apprentissage des différentes phases de la division cellulaire.
Il s'articule selon deux versions:
La première présente les différentes phases de la division de manière séquentielle et sous forme de texte.
La deuxième est la même que la première si ce n'est que le texte est remplacé par des schémas.

Sweller et Chandler mettent le doigt sur la différence entre un format conventionnel et intégré. Nous avons réalisé deux versions de l'explication des différentes phases de la division cellulaire. Les deux comportent du texte et des schémas, la première est séquentielle (format conventionnel), la deuxième se voulait intégrée, mais elle ne l'est pas vraiment (le texte n'est pas vraiment intégré au dessin même s'il l'est plus que dans la première version et que l'on peut voir tous les schémas en même temps).

Nous avons aussi voulu examiner s'il était préférable de comparer quelque chose sous la forme de texte ou sous la forme de schéma. Une première version explique les différences entre mitose et méiose avec un tableau et la deuxième fait de même avec un schéma double. Un petit quiz vous permet de tester vos connaissances.

Comme tout cela fait 9 versions et pas 10, voila une petite page qui présente différentes sortes de cellules au microscope électronique (avec des jolies couleurs). Elle constitue notre 10ième version.

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But sous-jacent

Possibilité d'utiliser des évaluations de ce type en début d'année scolaire afin de donner des informations aux enseignants sur la pertinence de l'utilisation de certains médias avec certains enfants. (enfant plutôt visuels, auditifs, repérage de la dyslexie, ...)
 

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Bibliographie

     

  • Françoise POYET, "Formats de présentation et complémentarité modale dans les logiciels éducatifs", Sciences et techniques éducatives, Volume 5 - no 3/1988.
  • Paul CHANDLER, John SWELLER, "Cognitive load theory and the format of instruction", Cognition and instruction, 1991, 8(4), pp 293-332. [Résumé]
  • Richard E. MAYER, "Multimedia Learning: Are we asking the right questions ?", Educational psychologist, 32(1), 1-19, 1997.
  • A.TRICOT, "Un point sur l'ergonomie des interfaces hypermédias" , Paru dans Synthèses rewiews, vol. 58, 1, 17-45, 1995 [Résumé]
  • Jacobson M J, Maouri C, Mishra P, Kolar C., "Learning with Hypertext Learning Environments: Theory, Design and Research", Journal of Educational Multimedia and Hypermedia, 1995, 4 [Résumé]

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