Éduquer les filles, c'est éduquer la nation tout entière

Le niveau d'instruction, de compétence et de cohésion sociale d'un pays est ce qui détermine sa capacité de développement durable. Or, les pays emprunteurs de la Banque comptent des centaines de millions d'adultes analphabètes : plus de 130 millions d'enfants, dont 80 % de filles, ne sont pas scolarisés dans le primaire.

Beaucoup de gouvernements redoublent actuellement d'efforts pour éduquer les filles, en raison des avantages prouvés d'une approche ciblée : les femmes instruites risquent en effet moins que les autres de mourir en couches, et elles ont davantage tendance à avoir moins d'enfants et à élever des enfants bien nourris, éduqués, vaccinés et recevant toute l'attention voulue. Être simplement en mesure de lire une étiquette sur l'emballage d'un médicament peut faire toute la différence.

La province pakistanaise du Baloutchistan offre à cet égard un exemple de ce qui peut être fait. Des écoles de filles sont en construction dans de nombreux villages des zones rurales et des mesures spéciales ont été prises pour accroître le taux de scolarisation des filles, notamment recrutement d'institutrices et aménagement de sanitaires pour les femmes. Localement, des personnes sont chargées de fournir des installations, d'engager des institutrices et de contrôler la présence des enseignants et des élèves. En l'espace de deux années seulement, 198 nouvelles écoles rurales de filles ont été créées et le taux de scolarisation des filles est passé à 87 %, contre 15 % pour l'ensemble de la province.

Reproduire les exemples de réussite à peu de frais

Un moyen de réduire la pauvreté est de donner accès au crédit à un plus grand nombre de pauvres, de sorte qu'ils puissent investir dans de petites activités. Forte de l'expérience de la Grameen Bank au Bangladesh, dont le succès n'est plus à démontrer, la Banque mondiale, en partenariat avec d'autres bailleurs de fonds, contribue à mettre davantage de ressources à la disposition des établissements de microfinancement au profit des plus déshérités. Le Groupe consultatif d'aide aux populations les plus pauvres appuie les institutions financières qui consentent des prêts d'un montant modique, souvent compris entre 50 et 100 dollars, et généralement à des femmes, pour les aider à se lancer dans une petite activité de confection de vêtements, d'artisanat ou de fabrication de produits laitiers.

Source: http://www.worldbank.org/html/extdr/francais/whatdoes.htm

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