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SOPHIE

Introduction

Le projet Sophie (Sophie-I,II,III) s'inscrit dans le courant "tutoriel" dont la problématique centrale est de doter un logiciel d'une capacité à résoudre les problèmes soumis à l'apprenant en analysant le travail de ce dernier, et d'émettre des hypothèses sur les causes de ses erreurs d'une manière dynamique.

Il y a donc une différence avec les didacticiels d'EAO puisqu'ils n'imposent pas un parcours plutôt rigide aux apprenants, mais offrent une interaction à initiative mixte à travers laquelle l'élève résout librement le problème, en étant interrompu par le système qui le redirige en cas d'erreur et qui lui propose une aide.

Le projet SOPHIE utilise des modèles procéduraux et met en scène un environnement d'apprentissage "intelligent" (une sorte de laboratoire) où l'apprenant peut appliquer ses connaissances en matière de circuits électroniques et recevoir des feedbacks adaptés. Une défaillance dans le circuit, laquelle peut prendre divers degrés de difficulté, y a été insérée. L'objectif que le système fixe à l'apprenant est de découvrir dans quel(s) composant(s) se trouve la défaillance, ainsi que le moyen d'y remédier : l'utilisateur doit ainsi mettre en oeuvre une série de mesures et tester des hypothèses concernant l'endroit et la nature de la panne.

Les auteurs considèrent que le système permet non seulement à l'apprenant d'appliquer ses connaissances relatives aux circuits électroniques, mais également d'acquérir des stratégies quant à la découverte des défaillances et la remise en marche d'un circuit.

L'interaction entre l'apprenant et le système (SOPHIE) est permise par les "capacités" de l'interface en matière de compréhension du langage naturel simple; l'avantage de l'interface est qu'elle n'utilise ni un système de "compréhension" basé sur un "key matching", ce qui impliquerait une compréhension approximative de ce qu'a entré l'utilisateur, ni un "parsing" syntaxique (à l'autre extrême), mais une solution intermédiaire : une grammaire sémantique qui décompose selon certains règles les constituants globaux (contenus dans l'input de l'utilisateur) en sous-constituants. Ceci nous rappelle la "grammaire générative" de Chomsky (1957), qui propose une description "générative", pour toute phrase, par une suite de "règles de réécritures" aboutissant à une structure profonde (deep structure) et par une suite des transformations conduisants à une structure superficielle (surface structure).

Dans le cas présent, les inputs de l'utilisateur ("mesure") sont décomposés en catégories d'un autre niveau sémantique, comme "l'endroit de la mesure", ce qui provoque après analyse un feedback à l'utilisateur.

Le projet SOPHIE se décompose en plusieurs périodes :

Sophie-I

Contrairement à ses futurs développements, Sophie-I n'est en fait qu'une simulation de laboratoire construit autours de circuits électroniques. Un instructeur virtuel propose des critiques intelligentes, bien que son expertise pédagogique est minime, puisqu'il ne prend pas d'initiative pédagogiques (didactiques).

L'intérêt central de Sophie-I réside dans son utilisation de multiples représentations de ses connaissances afin de fournir un moteur d'inférence robuste. Ces représentations multiples sont :

  1. Simulées à l'aide d'un modèle mathématique du circuit (simulation quantitative)
  2. Procédurales, puisqu'elles mettent en scène plusieurs spécialistes "intelligents" utilisant le modèle.

Ces spécialistes effectuent 4 tâches distinctes :

Sophie-II

D'un point de vue pédagogique, Sophie-II constitue une amélioration à Sophie-I : en plus d'une simulation de laboratoire, ce système contient un expert en dépannage lequel peut prendre des initiatives didactiques. Bien que cet expert soit incapable de suivre l'apprenant dans sa propre approche du problème, il est capable de faire la démonstration de stratégies de dépannage relativement à un circuit défectueux. Dans la situation présente (et en contraste avec Sophie-I), le système demande à l'élève de créer lui-même une panne; l'élève peut ensuite observer le raisonnement de l'expert (prise de mesure, décisions, etc.) quant à la localisation de la panne, tout en étant questionné par le système durant la démonstration; ceci constitue une variable motivationnelle importante étant donné que l'apprenant est impliqué dans le processus.

L'expérimentation personnelle de l'apprenant au sein du système est donc alternée avec l'observation du comportement de l'expert.

Sophie-III

En contraste avec Sophie-II, Sophie-III reconsidère le style de raisonnement de Sophie-I ainsi que son schéma de représentation : le moteur d'inférence de Sophie-III est voué à être le noyau d'un environnement pédagogique actif qui se sent sur le besoin d'apprendre d'un apprenant. Ici entre en compte un facteur de motivation qui n'est pas présent dans Sophie-I, lequel est qu'un système réactif seulement.

Le système d'expertise de Sophie-III est divisé en deux tâches distinctes, la première étant prise en charge par un expert en panne, et la deuxième par un expert en électronique. En contraste avec les Sophie I et II, la division de l'expertise en deux sous-systèmes permet de déterminer les causes possibles d'une panne survenue dans un circuit sans pour autant simuler toutes les autres causes hypothétiques de panne; ceci se fait sur la base d'une simulation quantitative.

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This Document was created by Vasken P. Ohanessian
Last Modified : 21/5/1998