Expérimentation sur le terrain de la compréhension de texte avec l’utilisation des TICEs
Description du logiciel
Pourquoi une étude sur le terrain et une approche de la littérature ?
Pour une première approche des TICEs, pour se rendre compte de ce que c’est vraiment, il nous a semblé utile d’aller sur le terrain. Et de les expérimenter. Nous avons eu la chance de trouver une classe 5-8 ans de l’enseignement primaire afin de pouvoir proposer notre activité. Néanmoins, afin de savoir si les résultats que nous obtiendrons sont généralisables nous pensons qu’il est utile de les comparer avec les résultats d’expériences déjà réalisées. D’où la nécessité d’une approche théorique.
Notre hypothèse
Partie pratique
Les outils que nous avons utilisés
Echantillon :
Groupe expérimental 1
Groupe contrôle 2
Ces deux groupes sont appareillés point de vue lecture silencieuse.
Effectif :16 au total et 8 élèves par groupe.
Situation d'expérimentation :
Chaque groupe passe le même test mais
le groupe 1 avec le TICE et
le groupe 2 avec "papier-crayon"
Lien avec la typologie :
Enseignement/terrain :
OBJECTIF :
l’apprenant apprend à maîtriser la reconnaissance d’information dans un texte. Il retire les éléments d’information demandés dans celui-ci à partir de questions. L’objectif est la construction du sens, grâce à la confrontation régulière avec des lectures silencieuses.
LA DEMARCHE DE L’ENFANT :
revenir dans le texte à chaque fois que c’est nécessaire pour trouver la bonne réponse. Le logiciel que nous utilisons fait de la pratique et du guidage (exercices, feedback).
Recherche d’informations/littérature :
Tout cela afin de pouvoir dégager des aspects permettant d’affirmer ou d’infirmer la valeur ajoutée de l’usage des TICEs.
Communication, collaboration/outil
C’est l’outil que nous utilisons pour notre travail.
Les éléments d'évaluation, différenciation entre les groupes
Le rôle de l’enseignant
Le logiciel est utilisé en réflexion avec l’enfant. L’intervention de l’adulte (enseignant, accompagnant) permet d’aller plus loin : aider l’enfant à deviner ce qui va se passer après… L’objectif est d’amener les enfants à se poser des questions sur ce qu’il est en train de faire et l’aider à développer des stratégies face à la lecture. ( source : formahetice – groupe de travail collaboratif).
LE ROLE DE L’ENSEIGNANT DANS NOTRE EXPERIENCE :
Le besoin de se faire aider par une personne extérieure est très important car les enfants ont besoin d être guidés : les aider à acquérir des démarches, des stratégies pour faciliter leur lecture. Il faut amener l’enfant à se poser des questions sur ce qu il est en train de faire. Il faut absolument respecter le développement de l’enfant et surtout gérer leur lecture pour être sûr qu’il comprennent ce qui leur est demandé. Une bonne préparation pédagogique est importante : familiariser l’enfant avec l’ordinateur, faire attention aux problèmes particulier des enfants (par exemple, la structuration du schéma corporel : dans la classe visitée, une petite fille avait des problèmes schéma corporel et cela entraînait des difficultés de manipulation de la souris. Néanmoins cette difficulté de la souris peut être dûe au manque de familiarité avec l’ordinateur ). Le logiciel n’est donc pas autosuffisant. L’aide de l’enseignant est nécessaire mais elle peut se centrer sur les élèves qui sont le plus en difficulté, pendant que les autres sont pris en charge par l’ordinateur.
Analyse de la littérature sur l’apprentissage par ordinateur
De nombreuses recherches portent actuellement sur l’usage des dispositifs technologiques à l’école. Aujourd’hui nous ne mettons plus en doute que pour notre société occidentale, l’apprentissage par ordinateur, que ce soit par internet ou par des logiciels sont indispensables. Cependant, l’utilisation des nouvelles technologies au sein de l’école suscite encore de nombreuses remises en questions et de recherches sur l’éfficacité de l’apprentissage par ordinateur. Dans notre rapport nous allons nous pencher sur les apports et les limites de l’apprentissage par ordinateur dans la construction des savoirs en général et dans la compréhension de texte en particulier. Cette recherche répond à une question: les TICs apportent-ils un meilleur apprentissage à l'enfant et plus précisément une meilleur performance dans la compréhension de texte?
Les spécificités de l’ordinateur dans la construction du savoir
Mais avant de développer la question posée ci-dessus, il est important de prendre conscience que l’acquisition de la lecture est une activité cognitive complexe, qui exige des compétences logographiques, morphographiques et phonologique. En plus ces mécanismes sont hautement interdépendants, d’où la difficulté de déterminer la source spécifique de la relation à la lecture de chaque enfant. Généralement les enseignants se plaignent de n’avoir pas assez de temps à accorder à chaque enfant spécifiquement, afin de combler ses lacunes en lectures. L’usage des nouvelles technologies peut avoir alors un rôle très important, car l’ordinateur peut travailler individuellement avec chaque élève et travailler le niveau propre à l’enfant.
Après avoir effectué une vision d’ensemble de la littérature portant sur l’utilisation de l’ordinateur, nous avons pu déceler de nombreux points positifs concernant cet usage et quelques points plutôt négatifs.
Commençons par les éléments en faveur des nouvelles technologies :
Tout d’abord, dans les activités proposées par la plupart des outils, l’enfant est très actif . Selon Piaget, ce qui est fondamental dans la construction des savoirs, c’est l’activité de l’enfant.
Ensuite, l’enfant peut suivre et provoquer des changements à l’écran ; il maîtrise donc son avancement dans l’apprentissage.
Son cheminement est alors parcouru sans l’aide d’un adulte, ce qui évite la perte de temps de l’élève quand l’enseignant est occupé ailleurs dans la classe, avec d’autres élèves. De plus, cet apprentissage est effectué sans pénalisation, évitant ainsi le blocage de certain enfant lors d’erreurs répétées.
Ainsi, les expériences proposées à l’enfant sont multiples et respectent les différents rythmes et les cheminements variés. L’enfant fait des hypothèses qui sont infirmées ou confirmées grâce à un feed-back. " Des logiciels bien conçus permettent à l’enfant de construire son propre savoir dans une activité qui fait constamment appel à l’exploration et à la créativité, activité à laquelle peuvent contribuer ses pairs. " Rachel Cohen, Les jeunes enfants la découverte de l’écrit et l’ordinateur, puf, 1987.
Enfin, l’outil lui-même est une grande source d’attrait pour les enfants et un lieu de découverte convivial.
Pour résumer les points favorables aux nouvelles technologies, nous pouvons citer. " L’ordinateur engendre non seulement une stimulation nouvelle dans le désir d’apprendre et la construction du savoir, mais il représente un outil d’accès à l’information, de stimulation de la pensée et donc un accès au pouvoir. C’est celui-là que nous souhaitons donner aux enfants. " Rachel Cohen, Les jeunes enfants la découverte de l’écrit et l’ordinateur, puf, 1987
Bien entendu, il n’existe pas que des avantages dans l’apprentissage par ordinateur :
Surtout dans les classes de petit degré, l’enfant risque d’être trop attiré par cet outil et délaisser d’autres activités importantes pour son développement.
Sur un autre plan, l’ordinateur peut devenir un facteur de différenciation renforçant les inégalités entre les classes favorisées et défavorisées. Des recherches ont déjà montré que les enfants provenant de milieu où les parents avaient fait un certain nombre d’étude étaient plus avancés en lecture-écriture. Ceux-ci progressent plus vite grâce à leur entourage. Ainsi, favoriser l’utilisation de l’ordinateur renforcerait cette inégalité.
Ensuite, même si l’ordinateur peut-être utilisé à plusieurs, il reste un lieu individuel et on peut craindre qu’il favorise des comportements " anti-sociaux ". En effet, il est momentanément substitué à des relations humaines. Dans ce sens, il risque, à trop forte utilisation, de gêner le développement affectif et émotionnel.
Même si l’enfant est intellectuellement actif, il n’en reste pas moins très inactif physiquement. Hors le jeune enfant a besoin d’une interaction physique avec le milieu et d’un retour visible qui en ressort.