BilanDidabioD09

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Construction du projet Didabiolo d'un maîtres en formation FORENSEC Malterre David




Conclusions:
-entretiens avec les chercheurs: utilité discutable suivant le public futur
-repères théoriques de départ = pierre angulaire du cours
-développement de l'idée de communication (passage à l'écrit), de la pensée scientifique
-mise en commun par l'écrit = développement de l'estime de soi
-relation constante entre les travaux et les connaissances scientifiques

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Conclusion :

1)En définitive, l'entretien que j'ai eu avec le Dr Mangeat, m'a surtout intéressé sur le plan personnel. Malgré une légère auto-censure de sa part concernant les noms de toutes les protéines entrant en jeux à divers endroits du cycle viral et cellulaire. (Autocensure s'expliquant simplement par le fait qu'il n'est pas aisé de vulgariser les dernières avancées d'une recherche purement moléculaires...sans parler de molécules, ou sans entrer dans une liste indigeste pour les néophytes!) De plus, si les notions de gènes et de protéines ont déjà été abordé à divers moments durant leur cursus scolaire, ce sont encore des notions très obscures pour eux, surtout pour des élèves de "B" qui ne jonglent pas toujours très facilement avec ces notions qui leurs paraissent trop abstraites.
Il reste que l'entretien avec le Dr Mangeat, m'a permis de mieux cerner les limites d'une hypothétique vaccination, ainsi que les limites de la trithérapie. J'ai ensuite utilisé ces connaissances pour transmettre aux élèves l'importance de la prévention et le poids de la seule thérapie connue à ce jour.
En définitive la réponse à la question de la place des savoirs de recherche dans l'école peut être rapidement définie : cela dépend de l'école !! elle peut avoir une importance primordiale en dernière année de collège, pour de futurs scientifiques, elle est tout à fait futile pour des cours de culture générale ne faisant qu'effleurer les innombrables sujets englobés dans cette vaste science.


2)Concernant ma problématique principale de recentration :
Lorsque j'aurais l'occasion de repasser cette séquence je développerai plus le côté "préparation" de la leçon 1. Ainsi je ne prendrai pas 15 minutes pour leur demander un premier jet, mais je prendrai l'ensemble des 45 minutes, je leur demanderai de réfléchir, et de jeter leurs idées sur un brouillon les 15 premières minutes, j'exposerai ensuite un cadre théorique minimum sur le cycle viral, puis leurs demanderais de modifier, compléter, organiser et recopier proprement leurs idées sur une feuille que je ramasserai à la fin de l'heure.
J'effectuerai une mise en commun à la maison, et regrouperai l'ensemble de leurs productions sur un document que je leur redistribuerai lors de la leçon 2. Chacun pourrait ainsi se pencher en temps que médecin sur un cas particulier, comparer sa création à celle des autres, mais également trouver quelques thérapie sur d'autres virus.
Je pourrai ensuite leur demander quels étaient les qualités et défauts de chacun des virus (en interrogeant les médecins concernés par exemple, mais également l'ensemble de la classe, pour qu'ils se sentent impliqués de bout en bout) puis leurs présenter ma propre sélection ( qui ne serait ni meilleur, ni moins bonne que la leur, elle serait juste un peu différente et ne concernerait que les caractéristiques propre au HIV.)
Le timing étant décalé, je pourrai également terminer la deuxième heure de la deuxième leçon en leur passant le documentaire "c'est pas sorcier" qui serait une manière détournée de répéter les concepts microscopiques (de façon très visuelle), tout en leurs démontrant que "seul" (ou du moins "dans le groupe classe") ils ont réussi à déduire et apprendre la majorité des informations contenues dans le documentaire ( ce n'est pas une répétition gratuite, elle aurait l'avantage d'insister sur des idées floues et qui leurs paraissent difficiles; tout en leurs démontrant leurs capacités, et en développant leurs estimes personnelles.).

3)Concernant mes postulats liés à la motivation :
Ils se sont pour la plupart d'entre eux révélés juste, les autres ayant été solutionnés dans l'analyse.

4)Au delà du plan d'étude.
Car au delà des divers plans d'études, des connaissances spécifiques qu'ils doivent apprendre, que l'on doit leur enseigner, il est des éléments non quantifiables mais tout aussi essentiels, si ce n'est plus pour leur avenir, que l'on se doit de développer chez eux : l'estime de soi. C'est ce qui les pousse à essayer, à se surpasser.
On peut supposer également qu’un enfant ayant au départ une valeur propre négative se trouve désavantagé dans les apprentissages scolaires. B. Pierrehundert mentionne (dans :L'échec à l'école: l'échec de l'école?)les travaux de plusieurs autres auteurs notamment ceux de Perron qui démontrent que les élèves ayant un retard scolaire se dévalorisaient beaucoup plus comparativement à ceux suivant un filière spécialisée. L'activité proposée (à des 9ème B, donc avec une estime de soi relativement faible , dans une période de choix et d'orientation) où eux-même construisent le cours, où eux-même trouvent les questions et les réponses concernant un sujet dont ils entendent régulièrement parler dans les médias, devrait donc avoir une répercussion positive, au moins à moyen terme.

5)concernant le questionnaire que l'on m'a distribué :

Quel type de confrontation permet aux élèves de mieux apprendre ?
1)Lorsque deux adultes pratiquent le même sport, ils progressent beaucoup plus vite si deux conditions sont réunies: qu'ils aient le même niveau (sinon seulement un d'entre eux progresse et l'autre s'ennuie) ; qu'il y ait une entente suffisante pour pouvoir accepter la défaite et avoir le désir de « faire la revanche ». Il es possible d'extrapoler cette idée aux adolescents. Ainsi s'ils ont le même niveau de connaissances, les mêmes outils à disposition et qu'ils s'entendent suffisamment bien, il va se créer une émulation entre eux qui va les pousser à se surpasser, tout en leur permettant le droit à l'erreur. Leur but est de devenir remarquable, le cadre du cours n'étant qu'un outils. Alors que l'enseignant se place réellement dans une optique inverse : C'est la compétition qui n'est qu'un outil, le but étant la compréhension du cours. Et au final tout le monde le sera (remarquable), c'est pourquoi une sélection judicieuse des caractéristiques en corrélation avec le H.I.V. doit être faite, non seulement en fonction de leurs qualités, mais également en fonction de leurs provenances(une par groupe...).

2)La participation même au jeu de rôles, le devoir de communication les oblige également à passer par une phase d'écrit, dont les vertus concernant la structuration de la pensée lors de sa formalisation ne sont plus à démontrer. Cette intégration par explication écrite découle de l'idée que l'on a réellement compris un sujet que le jour où on est capable de l'expliquer à un tiers. Et l'élaboration de leurs systèmes nécessite l'application du cours et donc son intégration (on retrouve cette idée dans les concours de robotique,pour certains étudiants, mais également dans tout type de course: les pilotes cherchant à se surpasser, s'intéressent de plus plus près à leur matériel et pour la plupart deviennent d'excellent théoriciens en mécanique, voir d'excellents mécaniciens).

Quel cadre préalable donner aux élèves pour une activité de type jeu de rôles/confrontation ? L'utilité du cadre est d'abord de baliser leurs réflexions, puis de leur fournir les outils nécessaires pour évaluer pour valider les idées de tiers. Un cadre trop restrictif limitera d'autant leur champ d'action, leur créativité (et souvent leurs motivations) mais s'il est compris leur permettrait un jugement des réponses de tiers sans équivoque. Un cadre pas assez restrictif permettra aux élèves de laisser libre cours à leur imagination ( jusqu'à un certain point où trop de liberté développe chez eux un sentiment de panique qui les paralyse), exacerbera leur motivation, ainsi que l'estime qu'ils ont d'eux-mêmes, mais aura le défaut majeur de les empêcher de comparer leurs résultats (trop différents les uns des autres), ou pire : de ne pas leur permettre de valider sans ambiguïté leurs résultats ou ceux des autres.

Quelles activités après le jeu de rôles assurent que les apprentissages sont réalisés ? La seule vraie activité qui puisse valider les réalisations des apprentissage est , bien évidemment, une épreuve. Malgré tout on peut arriver à une estimation relativement réaliste en faisant participer chaque élève lors du dernier passage à l'écrit.

Comment assurer la validation des savoirs tout en valorisant la construction d'idées par les élèves ? De la même façon que pour s'assurer la réalisation des apprentissages : par une épreuve. La difficulté étant bien entendue que celle-ci doit répondre à un certain cahier des charge :

1)Il doit s'accorder avec le plan d'étude (pour l'exemple qui nous intéresse ce n'est guère difficile, le plan d'étude de 9ème nous permettant une certaine liberté , une certaine marge de manœuvre que l'on pourrait résumer comme : « étudier un thème d'actualité concernant la santé, sans entrer dans de trop grand détails moléculaires ».

2)Il doit s'accorder avec les objectifs d'apprentissage que l'on s'est fixé avec la classe en question (ce qui correspondrait ici avec les savoirs vulgarisés par l'enseignant)

3)Il doit s'accorder avec les activités, les notions effectivement vues en classe. (donc le travail créatif des élèves)

4)Il est préférable qu'il soit possible de le standardiser, au cas où l'on aurait différentes classes de 9ème avec lesquelles une activité similaire est envisagée.

Les points 2 et 3 peuvent paraître difficilement conciliables lors d'une activité « ouverte », comme ce fut le cas ici. C'est précisément l'idée de ma problématique principale. Plusieurs solutions peuvent être proposées, pour ma part j'ai choisi l'idée de centraliser toutes les idées des élèves sur un document que je leur redistribue par la suite. Chacun peut donc se confronter aux idées des autres, chacun peut suivre comment ses idées ont été attaquées,etc...
En résumé : évaluer son travail par rapport à celui effectué par les autres (et cette étape d'évaluation personnelle, de comparaison non chiffrée, mais purement conceptuelle, contribue à tester ses propres connaissances et à lui en montrer les lacunes). Tout en laissant quelques minutes pour répondre aux questions de ceux trouvant les attaques injustes, ou pour lesquels des incompréhensions subsistent.

Il est donc ensuite aisé, acceptable de sélectionner de façon tout à fait arbitraire (à leurs yeux) quelques unes de leurs idées, ni meilleures, ni moins bonnes que les autres, mais correspondant aux caractéristiques du H.I.V..Puis de les compléter. L'évaluation ne portant ensuite que sur ce qui concerne le H.I.V. (Donc identique pour tous, au sein d'une même classe, mais également au sein de classes différentes.), où le cadre qui a guidé leurs réflexions.

Quel doit être le rôle du maître dans ce type de format pédagogique ?
Dans ce type de format pédagogique, les rôles de l'enseignant sont multiples :

1)L'élément central de son travail est l'élaboration du cadre théorique transmi au début de la séquence : suffisamment précis sans devenir étouffant.

2)Dans l'idéal, son rôle devrait ensuite se limiter à celui de gardien du temps. Dans la pratique il doit circuler dans les rangs pour compléter le cadre théorique, d'une manière générale il doit s'assurer du re-cadrage de groupes trop imaginatifs, ou prenant trop de liberté, de distance avec la théorie ou les lois de la physique.

3)Une fois l'exercice de création terminé, il doit centraliser les productions sur un seul document qui pourra être commenté ensuite. Puis transmettra les notions à retenir lors d'un cours frontal qui servira de conclusion.







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