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Les savoirs de référence : la Biologie pratiquée par les Biologistes




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Savoirs savants recueillis lors de l'interview :




* Le cerveau : un organe primordial et complexe



* Le système de récompense et la notion de réseaux



* Le cerveau un organe en perpétuelle évolution (notion de plasticité)



* Les drogues et leur site d'action : la synapse



* Comment les drogues agissent et usurpent le système de récompense



* Le concept "d’addiction'', comme maladie du cerveau irréversible














L'interview du chercheur


Questions préparées auxquelles ont répondu le Prof.C.Luscher et le Dr.C.Bellone (MA dans le groupe)



Tout d’abord il est nécessaire d’introduire le concept d’addiction, un terme à différencier de celui de dépendance. Il faut insister sur le fait que même si les drogues connues agissent sur des cibles différentes, toutes peuvent mener à l’addiction. Les drogues provoquent donc des altérations neuro-adaptatives ainsi que des modifications de la plasticité synaptique.

De même, toutes ces drogues agissent via l’aire tegmentale ventrale (VTA) du mésencéphale (tronc cérébral) une structure responsable du relâchement de dopamine dans des structures telles que le noyau accumbens (NAc) et le cortex préfrontal, deux structures impliquée dans le système de récompense (= reward system). Les drogues usurpent la fonction normale du «reward system» (induite normalement par les plaisirs « naturels », tels que la nourriture, le sexe, l’amour, etc...En effet, évolutivement, il semble que le relâchement de dopamine renforce les stimuli saillants tels que ceux cités précédemment (qui sont finalement bons et vitaux !).

Ensuite, nous savons aujourd’hui que nous pouvons classer les drogues en 3 groupes différents. En effet il y a :

1) Les drogues agissant directement sur des récepteurs-canaux (ligand- gated receptors ; ex : le CPP).

2) Les drogues agissant sur des récepteurs couplés aux protéines G (7 TMRs ; ex : opioïdes)

3) Les drogues agissant sur les transporteurs (recapteurs) aux neurotransmetteurs (ex : cocaïne)



Il faudrait absolument parler de l’addiction et du système de récompense afin de comprendre comment fonctionne « ce système ».
Parallèlement, je pense que de parler de plasticité synaptique est tout aussi déterminant pour les jeunes. Qu’ils comprennent que le cerveau n’est pas un organe figé, mais qu’il est en constante transformation au cours de notre vie...et que donc les drogues influencent non seulement le développement mais aussi la manière dont évolue cet organe.

Outre le fait d’étudier la synapse en détail (anatomiquement et physiologiquement), deux points me semblent prépondérants. Premièrement, l’idée de réseau de neurones (neuronal network). En effet il existe différents réseaux de neurones dans le SNC. Connaître le réseau impliqué dans l’addiction et donc dans le système de récompense permet de comprendre comment toutes les drogues finissent par agir sur le système et sur le cerveau (idée de connexions, afférences et efférences donne une idée du réseau). Deuxièmement, il faudrait étudier ce que l’activation d’un récepteur représente.




Parmi les obstacles, je pense qu’il faut du temps pour intégrer toutes ces notions et je vois que peu de semaines sont dédiées au SNC dans le secondaire, c’est dommage...
Ils n'ont apparemment pas ou peu de connaissances anatomiques, mais le schéma d’un réseau peut aider à surmonter cette difficulté. L’enseignant peut aussi se permettre de ne pas demander, dans un premier temps, de retenir les différents noms des structures impliquées, mais de comprendre ce que représente un réseau. Ceci dit, il faut que le concept fonctionnel de la synapse soit bien compris !

S’ils ont du temps dédié exclusivement à l’étude des drogues je pense qu’il serait important de parler d’addiction, des trois différentes étapes menant à celle-ci, ainsi que des conséquences de la prise de drogue sur le cerveau et le système de récompense.
La plasticité synaptique (un concept découvert il y a 25 ans et toujours d’actualité) pourrait être expliquée par le renforcement ou la dépression de certaines synapses (=modification du poids de la synapse (synaptic weight)).
Deux voies peuvent être étudiées : le côté anatomique (ex : augmentation de la taille ou du nombre de synapse(s) lors d’un renforcement) et le côté physiologique (augmentation de récepteurs et/ou de neurotransmetteur relâché). De nouveau, le concept de synapse devrait être bien compris...
Il est clair que si un élève a de la peine à se représenter une protéine, il est difficile de parler de récepteurs ...Néanmoins le schéma classique de la clé et de la serrure me semble un bon point de départ...Au fait étudient-ils le potentiel de membrane, le potentiel d’action et le potentiel synaptique ?... [sic !]


Les savoirs principaux identifiés et le travail de découpage des savoirs


Objectifs d'apprentissage découpés en termes opérationnels pour les élèves





R.K. & F.Lo.

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