JustificationsDidabioD09

Construction du projet Didabiolo d'un maître en formation FORENSEC Malterre David


Les choix et justifications : la mini-problématique




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Notions, connaissances à transmettre:
-On ne guérit pas (sauf exceptions) du H.I.V., donc traitement en bloquant la transmission, la progression
-Problèmes d'autodéfense, de vaccination

Choix pédagogiques?
jeu de rôles:
-Compétition (accessibilité, pied d'égalité)
-Originalité de la démarche




Choix dans les Savoirs ( SavoirsDidabioD09 ) :

Notions principales :
1)On ne guérit pas du SIDA, sauf dans des cas très particuliers (porteurs sains, traitement du lendemain), alors on tente d'abord de bloquer sa transmission.
2)On tente également de bloquer sa progression.
3)Les cellules cibles sont les globules blancs, donc ils sont affaiblis et ne peuvent plus jouer leur rôle dans le système immunitaire.
4)Le virus mute rapidement, les globules blancs ont de la peine à l'identifier, aucun vaccin n'est donc utilisable.

Notions secondaires (c'est à dire des notions qui ont déjà été vues, ou qui vont être revues, qui sont nécessaires pour comprendre les notions principales, mais qui peuvent être ré-utilisées dans d'autres chapitres, de par leur caractère généraux.

-Cycle viral (transmission, infection, multiplication, dispersion): Ce thème aura déjà été vu de façon autonome dans la séquence précédente, certains élèves l'auront vu directement (par l'élaboration d'affiches), et d'autres indirectement (par la prise de notes lors de la présentation des précédents). Malgré tout une courte introduction à la séquence qui nous intéresse correspondra à un cours frontal, m'assurant que tout le monde partent sur des bases communes, que tout le monde ait compris le minimum nécessaire pour l'élaboration de la suite.

-Parasitisme: ce thème ne sera pas étudié en détail, mais les élèves s'apercevront plus ou moins vite qu'ils manipulent les concepts qui s'y rattaches, notamment lorsque, même inconsciemment, ils se poseront la question : qu'est-ce qu'un virus "efficace"? Est-ce un virus qui tue immédiatement ou un virus qui maintient en vie ses hôtes?...

Les problèmes engendrés devraient être de 3 types particuliers:
1)Ramener l'attention sur un thème précis, le cours, suite à des travaux portant sur une question ouverte (le travail du berger qui doit ramener les troupeaux d'idées une fois qu'elles se sont éparpillées...). C'est ce qui sera ma problématique principale: Comment, suite à une question ouverte, recentrer l'attention sur un point précis qui nous intéresse, ou comment, toujours suite à une question ouverte, élaborer un cours théorique qui relit :les idées des élèves, le plan d'étude et les dernières connaissances scientifiques, le tout avec la nécessité d'avoir une théorie suffisamment précise, et consistante pour nous permettre d'élaborer une évaluation par la suite, voir d'une certaine standardisation afin de soumettre plusieurs classes à une seule et même évaluation.

2)La différence de maturité, d'expérience et de connaissances préalables chez ces adolescents.

3)La difficulté pour trouver la limite de ce qu'il est souhaitable d'expliquer, et de ce qu'il est souhaitable de ne pas expliquer par soucis de clarté.
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Choix pédagogiques DispositifDidabioD09

C'est un sujet qui intéresse l'élève, qui touche directement sa santé et celle des autres, qui peut donc avoir des répercussions directes sur sa vie (l'éternel : "mais ça sert à quoi ?" est donc totalement absurde dans ce contexte);De plus c'est un sujet qu'il ne peut socialement pas occulter (il doit en savoir au moins autant que les autres s'ils en viennent à discuter de cela! Ils sont aux portes de l'âge adulte, en savoir moins que les autres c'est s'en éloigner...)


Concernant les choix pédagogiques:

1)Jeux de rôle : la compétition à la portée de tous

Pour l'élève, c'est une activité ouverte basée sur des connaissances qu'il devrait avoir, ou du moins qui lui sont disponibles aisément, il ne devrait donc pas se sentir perdu. La dimension "challenge" entre l'armée et les médecins devrait également être une source non négligeable de motivation.

La recherche identitaire inter-individus devrait être suffisamment forte pour les motiver à s'intéresser à la forme que prendra cette activité. En effet, l'envie de "faire mieux" que l'autre est déjà un moteur naturel en soi (qu'on retrouve dans tous les pans de la société quand elle glorifie certains résultats sportifs, innovations artistiques ou techniques ; mais qui est exacerbé au moment où l'adolescent se cherche encore, cherche sa position par rapport aux autres (dixit cours de Mme Sanchez) se teste constamment ).
De plus ici la compétition se déroule au niveau de la créativité, de l'imagination, pour l'élève ce n'est pas "A qui aura accumulé le plus de connaissances pour avoir la meilleure note chiffrée", mais plutôt "qui aura l'idée la plus originale, la plus efficace" sans contraintes temporelles fortes.

Tout le monde semble donc sur un pied d'égalité pour y parvenir, à condition de maîtriser le cadre théorique dans lequel cette activité s'insère (le cycle viral). Et comme le rappelait M. Crahay dans son livre « la psychologie de l'éducation » : tout un chacun est capable de maîtriser n'importe quel concept du moment qu'on lui accorde suffisamment de temps.
(Dans les faits, j'ai pu observer une certaine déviance de cette compétition: ceux qui ne maîtrisaient pas suffisamment le cadre théorique, ont, intentionnellement ou non, interprétés l'expression " le virus le plus efficace" par "le plus drôle".)

2)L'originalité de la démarche :
Toute activité, même la plus grisante ou la plus agréable, devient ennuyeuse lorsqu'elle est trop souvent répétée. On se lasse de tout. Partant de ce constat, j'ai imaginé que le jeu de rôle aurait également l'avantage non négligeable de rompre leur quotidien : « tiens ce n'est pas un cours où l'on nous demande de comprendre ou de nous exercer, c'est un cours où l'on nous demande d'inventer ! La seule contrainte étant de ne pas sortir de ce cadre théorique relativement court et simple.

3)Motivation intrinsèque:
Je postule que les forts liens avec la vie quotidienne des élèves vont les motiver à s'intéresser au thème du cours, je ne me base sur aucun auteur en particulier, simplement sur un certain bon sens qui s'est construit aussi bien sur mes expériences personnelles, lors de diverses discutions avec des collègues plus expérimentés, avec des collègues en formation, ainsi que dans les diverses lectures que j'ai effectuées, sans forcément pouvoir citer une origine claire, ou une source particulière ( Par exemple on peut aisément admettre, sans citer quelqu'un, que parler des dernières évolutions en matière d'agriculture à un paysan guatémaltèque analphabète mais affamé l'intéressera de toute évidence beaucoup plus que la dernière évolution de Linux, ou des dernières techniques de blog).

Je n'ai réellement utilisé cette source de motivation qu'à la fin du cours, lors de l'exposition purement frontale des caractéristiques du HIV. En effet, si j'avais annoncé aux élèves, dés le début, le thème exacte sur lequel nous allions travailler, ils auraient naturellement été influencés lors de leurs diverses activités de création.
(Cela à parfaitement été vérifié dans les faits: Lors de la mise en commun des idées de chacun concernant les virus et antidotes, les élèves sont passés d'une phase "très motivés" pour faire partager leur production, à une phase d'"absence" lorsqu'ils ne parvenaient pas à comprendre où je voulais en venir avec cette liste...jusqu'à ce qu'un élève me signifie verbalement, clairement sa désapprobation pour l'activité en cours. Il m'a suffit de lui rétorquer :" ha bon ? Pourtant, ça concerne le Sida" pour le re-captiver aussitôt).

4)Inconnues de départ :
Il reste malgré tout quelques questions en suspens, parmi celles-ci je dois signaler celles pouvant avoir des répercutions sur le déroulement même du cours, et concernant le fond de l'activité: le fait que les élèves doivent se concentrer sur la vie du virus au lieu de se concentrer directement sur les conséquences physiques et sociales, sur le plan humain. Si je m'autorise a reprendre l'analogie du cours d'agriculture donné à un paysan guatémaltèque, analphabète et affamé: Le paysan sera très attentif si le cours dispensé concerne des méthodes directement applicables par lui, dans son champs, mais décrochera assez rapidement, malgré une flagrante bonne volonté, si l'on entre dans les détails anatomiques, voir chimiques de tout ce qui régit la vie d'une plante! Même si ces connaissances lui permettraient ensuite de devenir plus autonome face à des situations inconnues.

Je dois aussi signaler celles correspondant à la relation entre la première partie théorique (générale concernant les virus) et la deuxième (spécifique au HIV). J'espère que les élèves s'apercevront que la compréhension du cycle viral d'un virus leur sera plus utile qu'une liste exhaustive des comportements à suivre ou à ne pas suivre, car il leur permettra de prendre une bonne décision face à une situation inconnue.

Articulation de la motivation avec les objectifs:
Comme il a été dit précédemment, une immersion total ,un jeu de rôle où les élèves doivent se mettre dans la position de quelqu'un ou de quelque chose pour imaginer les problèmes, les défauts et les qualités que cette nouvelle position, engendre un nouvel angle de vue qui devrait les motiver, ne serait-ce que par le côté original de la démarche, à imaginer un virus réellement efficace (et plus tard à tout mettre en ouvre pour saboter les plans du virus de leurs voisins...) Mon but étant qu'à force de se poser des questions sur un sujet donné, ils mémorisent ce sujet (en se posant la question "quelle serait la meilleure cellule cible?", ils vont mémoriser se qu'est une cellule cible!).


(Tout ce qui concerne les statistiques et l'évolution de la répartition de la maladie, ne sera pas divulgué aux élèves directement, mais servira d'appui pour répondre aux diverses questions qu'ils pourront me poser à la fin du cours.
En effet les statistiques pures concernant le nombre de cas en Suisse, en France, ou au Guatemala, n'ont aucunes valeurs en soi, idem pour leur répartition géographique. Mon but n'est clairement pas de leur faire mémoriser une suite de nombre rapidement obsolète. Par contre si un élève catholique me demande si un préservatif est bien utile, je pourrais lui répondre qu'en Europe le nombre de malades est resté constant depuis que son utilisation est rentré dans les mœurs (avec en plus l'arrivée de la trithérapie) contrairement à l'Afrique où ces traitements ne sont que trop rarement utilisés.
- Tout ce qui concerne "les molécules" ne sera pas traité.
- Les idées principales qui le seront, reprennent le cycle de vie du virus:
- Infection du corps(Comment? Peut-on la prévenir? Qu'elles sont les cellules cibles?); Multiplication du virus (Comment reconnaît-il sa cellule cible? (Parallèle avec le système ABO dont on a déjà parlé, sans rentrer dans les détails). Peut-on bloquer cette étape?; Mécanisme de multiplication proprement dit, peut-on le bloquer?); Libération des nouveaux virus ))

-Crahay M.: « la psychologie de l'éducation »
-Sanchez M. : cours d'anthropologie




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