Remarque : ceci est un travail scolaire.
Il n'a pas de caution scientifique, médicale ou autre, et, bien que cet élève ait fait un travail qui a été accepté dans le contexte scolaire, il ne peut prétendre être une source fiable d'informations !

Dossier de Biologie : LE MAIS TRANSGENIQUE EST - IL DANGEREUX POUR L'HOMME

Travail de Biologie du 2ème trimestre, Collège Calvin, par Mlle Nhung, nov 1998

Si danger il y a, c'est à cause des protéines synthétisées par des gènes des plantes, et non pas à cause des gènes eux- mêmes. Les plantes notamment sont des championnes de la lutte naturelle contre leurs ennemis en produisant des toxines.

Beaucoup d'entre elles peuvent être fatales également à l'homme, en principe les évitent soigneusement. Lorsqu'un nouveau gène est introduit dans une plante comestible, il faut donc être sur que la nouvelle plante ainsi fabriqué ne représente pas un danger pour l'homme. C'est l'objet des tests de toxicologie, une des étapes exigées dans les procédures d'autorisation.

L'apparition d'organismes génétiquement modifiés (OMG) dans nos assiettes suscite de nombreuses interrogations. Certains craignent que la santé des consommateurs va souffrir de l'apparition de ces nouveaux aliments. L'environnement pourrait également subir des atteints de la part des plantes transgéniques. Risques réels ou théoriques ?

Rajouter un gène à un plante, c'est en général lui faire produire une protéine qu'elle ne fabrique pas naturellement. Il s'agit donc de vérifier que cette protéine n'est pas toxique vis-à-vis des mammifères et des humains à qui cette plante OGM est destinée. Surtout que dans le cas du maïs résistant à la pyrale, on lui fait fabriquer un poison pour la lave de l'insecte ravageur. Des tests de toxicité sont ainsi effectués, à long terme pour déceler une éventuelle toxicité chronique.

Les gènes rajoutées vont-il passer dans nos cellules ? - Il y a peu de risque. Des gènes , on en consomme chaque jours par milliards , en croquant une feuille de salade ou en dégustant un steak. Dans le tube digestif, ils sont composés en éléments simples, que l'on réutilisera pour fabriquer nos propre gènes. Les briques de base sont conservées, mais le message qu'elle portaient est totalement effacé. Le transfert de gène de l'assiette aux consommateurs n'est donc pas réaliste. Pour preuve, la lenteur des avancées de la thérapie génique qui vise à introduire les bons gènes dans les cellules. D'autres évoquent en revanche le passage, à priori moins théorique, d'un gène vers les bactéries qui colonisent l'intestin.

On pourrait craindre que, à la faveur d'un transfert de gène entre le maïs et les bactéries de la flore intestinale des bovins, le bétail ne devient à son tour résistant à l'antibiotique ampicilline, ce qui compliquera les soins. Il semble qu'on exagère la menace représentée par ce gène marqué. Pour l'heure, on n'a jamais mis en évidence de transfert de gène entre plante et bactéries, Il n'y a virtuellement aucun risque que le gène résistant à l'ampicilline parvienne à frayer un chemin au sein de bactéries animales ou humaines et s'intègre au génome de celle-ci. Et quand bien même ce transfert aurait lieu, il n'aurait pas de graves conséquences. En effet le gène risque fort d'être dégradé par la flore intestinal du ruminant - et à plus forte raison, par celle de l'homme, dont le milieu intestinal est plus acide. En outre, la médecine sait aujourd'hui contrer les infections bactériennes résistantes grâce à de nouvelles pénicillines et à un cocktail pénicilline + inhibiteur de l'enzyme de résistance.

 

Greffer un gène n'est pas une science exacte. On connaît bien le gène, on peut bien vérifier qu'il a pris place dans le bagage chromosomique de son hôte, mais ou exactement , on ne le sait pas. Or, selon l'endroit ou le transgène se fixe, il pourrait influencer les gènes de son propre entourage. Certains n'excluent pas qu'il puissent favoriser l'expression d'un gène voisin, ou au contraire l'empêcher de s'exprimer. S'il s'agit de petites modifications, cela pourrait rendre le maïs plus toxique qu'il ne l'est naturellement.

 

Les biotechnologies pourraient ici joue un triple rôle :contribuer à maintenir la biodiversité locale, à participer à la sélection des plantes, par le jeu des manipulations génétiques, les caractères utiles à l'accroissement de leur production (résistance aux maladies, meilleure absorption des nutriments par la racines, résistance à la sécheresse ou à la salinité des sols.

Avec près de 500 millions de tonnes de production par an, le maïs est l'une des trois céréales les plus cultivées au monde. Ciba a commencé à développer ce nouveau type de maïs fourrager au début des années 90, dans son centre d'agriculture biotechnologique de Raleigh, en caroline du Nord. Après plusieurs essais en champ, elle obtient le feu vert des autorisations américaines pour sa mise en culture. Autorisation qui comporte toute fois une limite, puisqu'elle devrait être renouvelée au bout de 5 ans. Dans le courant de cette année, le Canada puis le Japon ont approuvé sans réserves la cultures et la consommation du maïs Bt.

Aux Etats-Unis, Les agriculteurs ont bien accueilli le maïs Bt et la demande croit régulièrement. Le maïs transgénique représente moins de 1% de la récolte américaine. Mais c'est en Europe que la résistance a été la plus forte et les discussions les plus enflammées. Méfiants, les consommateurs européens prennent conscience de ce que l'on met dans leur assiette et exigent une transparence totale des produits. Or le maïs pose des problèmes beaucoup plus sérieux que le soja ; car il ne s'agit pas seulement d'autoriser son importation mais également se mise en culture. On n'a pas encore mesuré tous les risques qu'elles peuvent engendrer pour l'environnement. Les paysans sont plus favorables à des plates qui résistent aux insecticides et à certaines maladies, ils sont beaucoup plu sceptiques sur les plantes qui résistent à des herbicides.

Les détracteurs du maïs de Ciba s'inquiètent en outre des risques que sa consommation pourrait faire courir à l'homme. Car le maïs produit par Ciba résiste à l'ampicilline, une molécule de pénicilline utilisée dans de nombreux antibiotiques.

Or, rien ne prouve qu'en cas d'ingestion, le gène du maïs résistant à l'ampicilline ne puisse transférer aux micro-organismes de le flore intestinale, ce qui devrait inopérants de nombreux traitement antibiotique. Les mêmes effets secondaires sont envisageables pour les médicaments vétérinaires sur les animaux nourris au maïs transgénique.