Remarque : ceci est un travail scolaire.
Il n'a pas de caution scientifique, médicale ou autre, et, bien que cet élève ait fait un travail qui a été accepté dans le contexte scolaire, il ne peut prétendre être une source fiable d'informations !

Rapport de Biologie Nicolas Moser et Véronique Mocellin

POUR OU CONTRE L'AUTORISATION ET LA VENTE DE PRODUITS TRANSGENIQUES SUR LE MARCHE ALIMENTAIRE


Cette question se pose car ces produits ont atteint, aujourd'hui, leur commercialisation et certaines personnes, y compris de scientifiques, se demandent si ces produits ne vont pas mettre en danger la santé des consommateurs. En effet, nous n'avons pas encore de recul en ce qui concerne les risques éventuels lors de leur consommation.

Une autre question se pose également quant à leur étiquetage pour le grand public. Faut-il ou non mentionner leur état transgénique sur l'étiquette de vente, sous quelle forme et sous quel contrôle ?

L'origine des produits transgéniques, sur le marché alimentaire, était, au départ pour la création d'un aliment nouveau en vue d'un renforcement de la santé du public.

Actuellement, deux thèses s'affrontent radicalement. En Suisse, où une votation a eu lieu quant à l'autorisation ou non des manipulations génétiques, on assiste également à la naissance de deux clans : l'un pour, l'autre contre ces manipulations.

Ces deux thèses sont les suivantes :

  1. celle des opposants à l'introduction de produits transgéniques sur le marché alimentaire, voire même leur interdiction complète
  2. celle qui encourage cette introduction et la poursuite de la recherche dans ce domaine

 

Analyse des deux thèses en présence

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  1. Les opposants aux aliments transgéniques

- Les recherches sur les aliments transgéniques ont d'abord été effectuées pour augmenter la résistance de la plante aux herbicides et aux insecticides. Pour les opposants, ces recherches favorisent d'abord les industries qui les fabriquent et non en pensant à la santé des consommateurs.

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Le génie génétique ne crée pas des produits sains, comme il en était question au début. D'une part, on remarque que, comme pour les aliments traditionnels non modifiés, ils peuvent entraîner des réactions allergiques, voire toxiques et que ces allergènes ou toxines sont difficilement décelables en laboratoire. Mais, surtout, ils peuvent apporter des modifications non prévues et non voulues qui, on ne le remarquera qu'avec du recul, pourraient être nocives à la santé.

Ceci est dû au fait que l'on introduit des molécules d'ADN modifiées dans un organisme vivant et que l'on ne peut pas deviner tous les effets, voire les mutations, que cela peut entraîner sur cet organisme.

Pour les opposants, c'est avant tout un problème de "gros sous" où le profit prend le pas sur la santé des consommateurs.

Il est donc impératif, de l'avis des opposants, si on ne peut interdire la vente des produits génétiques sur le marché alimentaire destiné au grand public, d'adopter une réglementation mondiale pour éviter tout risque allergique toxique.

- De plus, il serait souhaitable que les étiquetages des produits transgéniques ou des produits contenant des aliments transgéniques, soit uniformisée, standardisée, de façon que le consommateur sache exactement ce qu'il achète et ce qu'il consomme et qu'il soit seul juge sur les effets que cela pourrait entraîner sur sa santé.

C'est aujourd'hui un vrai casse-tête que cet étiquetage. En effet, le consommateur français réclame l'information sur la présence ou non d'aliments génétiquement modifié alors que, par exemple, les Américains semblent ne pas s'en soucier.

Il est vrai qu'aujourd'hui peu de plantes sont concernées (le maïs, le soja, le colza) mais qu'en sera-t-il demain ?

En outre, deux états doivent être distingués : la présence à l'état brut d'aliment génétiquement modifié (grains, graines, etc.) ou sous forme de produits transformés (farines, etc.) ou encore sous forme de produits ayant subi des transformations telles que cuisson, fermentation, etc. Aujourd'hui, aucune réglementation n'a encore été prise pour différencier de façon évidente ces trois états d'aliments.

 

 

 

 

 

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Enfin, cet étiquetage devra être beaucoup plus clair et plus complet qu'il ne l'est aujourd'hui en ce qui concerne la nature du produit et ses risques éventuels.

(ex. : accidents provoqués par le L-Tryptophan aux USA).

Toutefois, il faut bien être conscient que seuls 10 % des acheteurs lisent les étiquettes. Ce renforcement de la législation et du contrôle de l'étiquetage des produits transgéniques ne suffira donc pas, seul.

- Au départ de la recherche, on voulait aussi améliorer la "propreté" de l'agriculture par la diminution des pesticides et herbicides et donc, par voie de conséquence, améliorer l'état des sols et de l'environnement.

En fait, d'après les opposants, c'est tout le contraire qui arrivera puisque la plante transgénique résistant aux herbicides, les gouvernements lèveront les freins à l'utilisation de ces produits et, inévitablement, on assitera à l'augmentation de l'utilisation de ceux-ci puisqu'il n'y aura plus de contrôles aussi sévères.

De plus, on peut craindre un croisement (par pollinisation) de ces nouvelles plantes avec celles existantes et donc une mutation qui entraînera la naissance et le développement d'herbes et de plantes plus fortes et qui résisteront aux herbicides et pesticides habituels existants. Il faudra donc découvrir et utiliser de nouveaux herbicides et pesticides plus agressifs pour les combattre et donc mettre à nouveau en danger les sols et l'environnement.

(ex. : - la Klebsiella planticola, bactérie qui, modifiée génétiquement, a produit un compost toxique pour le sol

- la mise en production de coton génétiquement modifié pour résister à l'herbicide maison "roundup" - conséquence : presque 3 % de la surface cultivée en coton a été perdue, les graines des plantes devenant difformes

- des vaches affouragées avec du soja transgénique, manipulé pour résister lui-aussi au "round-up" ont vu accroître la teneur en graisse dans leur lait

- etc)

- D'autre part, en ce qui concerne la surveillance de ces aliments transgéniques et de leur étiquetage, peut-on être sûr qu'elle sera performante et suffisante. Pour les opposants, il semble que les administrations chargées de cette surveillance ne pourront mener leur tâche à bien car le domaine est trop vaste et trop alléatoire. De plus, on n'a pas, à l'heure actuelle, assez de recul pour l'observation.

- Enfin, ces produits transgéniques entraîne des problèmes éthiques et religieux. En effet, lors des manipulations, on introduit des gènes animaux dans des organismes végétaux et il y a donc interférence avec la pratique religieuse (gène de porc introduit dans des céréales par exemple) ou la façon de se nourrir de certaines couches de la population (les végétariens par exemple).

La conclusion des opposants est donc la suspension de toute autorisation de mise sur le marché alimentaire pendant une durée de 50 ans afin de pouvoir observer l'absence d'effets secondaires néfastes pour la santé. En encourageant toute autorisation, on mettrait en danger la vie d'autrui et on se transformerait en apprenti-sorcier dangereux.

 

  1. la thèse des personnes en faveur des produits transgéniques

Ces personnes font, généralement, partie des groupes agrochimiques (les américains Monsanto et DuPont).

Ils n'hésitent pas à réunir un grand nombre de scientifiques et de spécialistes agricoles qui calment le jeu, rassurent et lancent un appel en faveur des produits transgéniques. Enfin, les moyens financiers qu'ils utilisent sont hors de proportion avec ceux des opposants.

- Un de leurs arguments est de dire aux opposants qu'ils parlent pour des personnes habitant les régions d'Europe et des U.S.A. où il y a surabondance de nourriture mais qu'ils oublient les pays des autres régions du monde moins favorisées. Il faut, de plus, voir à long terme pour répondre aux besoins de tous tout en maintenant un équilibre écologique.

Pour ces scientifiques, la biotechnologie apporte des avantages nouveaux à notre nourriture, en la rendant plus saine et avec des rendements plus importants. On fait peur au public en mélangeant fertilisants, fongicides, insecticides, etc. et de cette façon, on freine la recherche absolument nécessaire pour éviter à la fois des famines dans les années à venir.

La recherche sur les produits transgéniques permettra également de contrer certaines maladies (par exemple une protéine extraite du soja a des effets contre le cholestérol et contre certains cancers). Le tout est "d'éduquer" correctement la population.

Ces scientifiques sont, toutefois, conscients du fait que modifier des gènes comporte des risques et qu'un contrôle doit être mis en place pour éviter les abus.

Pour eux, il faut donc être prudent mais en aucun cas, il ne faut bloquer irrémédiablement le progrès scientifique.

 

 

BIBLIOGRAPHIE

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Pour notre dossier nous avons utilisé Internet. Voici les adresses que nous avons utilisés :

http://www.monsanto.fr/actualites/lequotidien15oct98.html

http://www.monsanto.fr/actualites/conference/conference.html

http://www.imaginer.ch/courrier/genetique/98020604.html

http://www.monsanto.fr/

http://www.monsanto.fr/actualites/echos19oct98.html