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Remarque : ceci est un travail de maturité = baccalauréat.
Il n'a pas de caution scientifique, médicale ou autre, et, bien que cet élève ait fait un travail qui a été accepté dans le contexte scolaire, il ne peut prétendre être une source fiable d'informations !

Travail de maturité 2006-2007 Collège Calvin

Le sport améliore-t-il la santé ?
Quel rôle la recherche à Genève
joue-t-elle ?

Mark Raymond CASTILLO

maître acccompagnant F. Lombard

Table des matières

  • Introduction
  • Méthodologie
  • Cadrage théorique
  • Arguments: Le sport améliore la santé
  • Arguments: Le sport aggrave la santé
  • Interview avec Bengt Kayser
  • Analyse
  • Conclusion
  • Bibliographie
  • Remerciements
  • Annexes


Résumé

Avec toutes les maladies et les problèmes de santé qu'il y a aujourd'hui, nous proposons souvent le sport comme remède. Mais le sport a-t-il vraiment des effets positifs à notre corps? Pour répondre à cette question, j'ai fait des recherches et un interview. Nous découvrons que le sport peut à la fois améliorer et aggraver notre santé. Ceci dépend beaucoup du type de sport en question. Parle-t-on d'exercice physique ou de sport de compétition?

Introduction

Le sport a toujours été perçu positivement par tout le monde. Ainsi, il existe des projets qui consistent à présenter le sport à des populations en difficulté comme celui du projet de «Terre des Hommes» en Colombie appelé Mouvement, jeu et sport1. La Colombie subit une guerre civile ce qui traumatise bien sûr les Colombiens. «Terre des Hommes» a pensé à ce projet pour permettre aux enfants de travailler sur leur propre trauma mais aussi pour une prise en charge qualitative des enfants. Ils disent aussi que le sport permet d’enseigner des valeurs importantes comme le respect, la confiance, la solidarité et la coopération entre les enfants. En plus de ceux-ci, le projet a transformé la vie des organisateurs, apprenant à jouer avec les enfants et à voir les choses plus positivement. Bien sûr, ça fait beaucoup et la plupart ne se posent même pas la question par rapport à la véracité de tous ces propos car le sport est jugé ainsi par notre société. Pourtant, des doutes commencent à apparaître au sein de la population se demandant si nous avons vraiment étudié la question. En effet, les morts subites et les multiples blessures que les milliers de spectateurs regardent n’aident pas à enlever le doute. Nous allons donc nous demander en quoi le sport fait du bien à notre santé, ce même sport qui semble nous apporter des valeurs positives. Ensuite nous allons voir s'il existe des cas où le sport ne fait qu'aggraver notre santé. Dans ce travail de maturité, nous aurons enfin droit à une interview du Dr. Bengt Kayser qui va nous aider aussi à répondre à notre question.

Méthodologie

Pour répondre à notre question, il a fallu faire plusieurs choses. En premier lieu, j’ai dû chercher plusieurs définitions du sport et de la santé pour bien connaître mon sujet. Ces définitions vont aussi m’empêcher de chercher n’importe où, m’évitant d’avoir de nouvelles questions chaque fois que j’avance. Ensuite, j’ai fait diverses recherches sur les effets positifs et négatifs de l’effort sur notre santé. Pour ce faire, j’ai cherché dans des livres et sur internet. Là-dedans, j’ai recueilli des informations concernant les bienfaits et aussi les effets négatifs de l’activité physique sur le corps. Finalement, j’ai fait une interview avec Bengt Kayser qui m’a donné beaucoup d’informations pour faire ce travail. Avec toutes ces informations, je peux faire des comparaisons et des analyses qui me permettront de répondre à notre question à la fin du travail.

Cadrage théorique

Tout d'abord, il faut distinguer les différents types d'effort selon Bengt Kayser2. Pour lui, il y a l'activité physique qui s'agit de toute activité qui accélère un peu le coeur, la respiration ou le métabolisme. Puis, il y a l'exercice physique qui consiste à faire quelque chose pour l'activité physique. Ceci peut désigner le fait de faire du jogging ou du vélo. Donc, c'est une activité programmée qui ne contient pas d'élément de jeu ou de condition. En dernier lieu, il y a le sport qui concerne l'élément de jeu, de compétition et de règles. C'est important de faire la distinction entre les trois car c'est indiscutable qu'il nous faut un minimum d'activité physique dans notre quotidien pour rester en bonne santé. Mais cette activité physique ne doit pas forcément être sous forme de sport ou d'exercice physique. De plus, la distinction est importante entre le sport et l'activité physique. Cette dernière améliore clairement notre santé à l’inverse du sport qui peut être mauvais pour la santé dans certains cas. On voit donc que ces trois distinctions n'ont pas les mêmes effets sur notre corps. C’est pour cette raison que Bengt Kayser a insisté de faire ceci au début du travail.

Arguments: Le sport améliore la santé

Après avoir bien cadré la définition du sport, on peut maintenant commencer à aborder le problème. C’est clair qu’il nous faut des arguments pour pouvoir fonder une réponse et c’est là qu’entrent les recherches effectuées auparavant. Je vais les énoncer un par un en commençant par les arguments qui énoncent le bienfait d’une activité physique, que ce soit l’exercice physique ou le sport.

Densité de l'os

L'exercice physique a des effets positifs sur la densité de l'os. Depuis cent ans, on sait que les os réagissent aux pressions qui leur sont exercées3. Ceci s’explique par le fait que nous avons des cellules dans les os appelées ostéoblastes qui sécrètent une matrice de collagène4. La combinaison de celle-ci avec des ions essentiellement composés de calcium et de phosphate formera un sel appelé hydroxyapatite. Avec ce sel, l’os devient dur. Ainsi, le sport, avec les chocs subis par les os, aide à pousser l'os à s'adapter aux conditions de l’activité physique en question. La réaction de l'os dépend donc de l'intensité de la pression ce qui fait que la densité osseuse n'est pas la même pour le corps entier. L'os s'adapte seulement s'il faut, là où il faut. Pendant l’activité physique, les os qui subissent les plus de pression seront ceux qui vont changer le plus. En effet, la densité osseuse des deux bras d'un joueur de tennis n'est pas la même puisqu'il sollicite plus un bras que l’autre (le bras droit pour les droitiers par exemple). Pour les coureurs, c'est plutôt les os de la partie inférieure et ceux de la colonne vertébrale qui se développent. C'est tout à fait normal puisqu'il faut savoir que sur une course de 1.6 Km, chaque pied doit supporter notre poids plus de 400 à 1000 fois, ce qui est énorme. Selon l’article de Wolman, c'est même une bonne chose parce qu'avec des os plus solides, nous avons moins de chances d'être frappés par l'ostéoporose. Chez les femmes, le sport devient alors une des méthodes de prévention de cette maladie.

Cancer

Selon une étude européenne baptisée Epic5, l’activité physique joue un rôle important dans la prévention de certains cancers. Tout le monde en avait déjà l'impression mais lors de l'Eurocancer, on a rassemblé les études épidémiologiques. Et avec ces études, on a remarqué chez les sportifs qu'il y a une réduction de risque convaincante pour le cancer du côlon et du sein, probable pour le cancer de la prostate et possible pour le cancer du poumon. En faisant du sport on a une réduction de risque de 20% pour le cancer du côlon et 30% pour le cancer du sein. On pense que l'activité physique quelle qu'elle soit peut réduire les risques de ces deux cancers qui frappent 76 000 personnes dans le monde entier chaque année.


Succès scolaire

Une étude faite aux Etats-Unis, plus précisément dans l’état du Wyoming6, a trouvé que les 67% des garçons et 75% des filles qui font du sport ont plus de chance de réussir et de bien faire à l'école et d'aller jusqu'à l'université. Une fondation de sport féminine a trouvé que les sportives ont 80% moins de chances d'avoir des grossesses non voulues et 92% moins de chances de consommer de la drogue que celles qui ne font pas de sport. On a aussi montré qu'en faisant du sport régulièrement, les jeunes ont 40% moins de chances d'être des fumeurs. Elle nous laisse à croire que c’est sûrement dû à la prise de conscience de sa santé apprise grâce à l'activité sportive. Les sportifs se soucient beaucoup plus de leur santé et ils n’ont de toute façon pas besoin des drogues et des cigarettes puisque le sport leur donne déjà de la confiance. Beaucoup d'études ont aussi montré que le sport a de nombreux effets positifs sur les filles. Elles ne tombent pas en dépression, elles deviennent capables de travailler en équipe, de vivre des victoires et de gérer les défaites. En effet, 80% des femmes qui ont une bonne place de travail participaient à une activité sportive lors de leur enfance. Enfin, les enfants qui font du sport ont moins de chances de devenir obèses à leur vie d’adultes car une association d'obésité américaine a trouvé que le poids d'un enfant prédit en partie à son poids futur.

Maladies cardiaques

Un bon nombre d'études d'observation ont trouvé une corrélation entre une activité physique régulière et la réduction de maladies coronaires et de tous les autres genres de cette maladie qui sont la plupart des maladies mortelles comme l’hypertension artérielle ou l’infarctus du myocarde7. Ceux qui font un minimum d’activité physique ont 30-40% moins de chances de mourir d’une maladie cardiaque. Mais malgré cela, deux personnes sur trois ne font pas assez de sport aux Etats-Unis et sont sédentaires en France, c'est-à-dire ne bougent pas suffisamment. Ce manque d’activité physique augmente les risques d'une future crise cardiaque ou d’autres maladies telles que le diabète, l'obésité et un taux élevé de cholestérol. En plus, l'activité physique n'est pas seulement bénéfique pour les personnes en bonne santé. Elle permet aussi aux gens, atteints d'une maladie cardiaque, d'augmenter leur espérance de vie. Les patients qui s'entraînent réduisent de 31% leur mortalité cardiaque. L'entraînement des patients a amélioré leur
bien-être et leurs symptômes se faisaient moins sentir. Il réduit aussi les risques d'athérosclérose. Cette dernière est une maladie cardiovasculaire chronique qui, pendant son évolution, est défini par la formation de dépôts de graisses et de cellules mortes dans la tunique interne des artères. Ceci peut alors provoquer l’infarctus du myocarde, une maladie caractérisée par la mort d’un muscle cardiaque dû à un manque d’oxygène. Ce manque est provoqué par les dépôts qui bouchent l’artère. Ainsi, l’apport d’oxygène est mis à mal parce que le sang n’arrive pas à circuler normalement. Enfin, l'exercice fait travailler le coeur et le pousse à produire plus un enzyme qui signale la production de NO, important pour empêcher les anomalies.

Obésité

Nous le savons déjà depuis longtemps: l’activité physique influence l'obésité. Mais il faut quand même nuancer cette affirmation. Une personne obèse ne peut par exemple pas se lancer tout à coup dans une activité physique intense. Ceci représente un risque élevé pour sa santé8. Elle pourrait facilement avoir des problèmes rhumatologiques et cardiovasculaires parce que son corps n'est pas habitué à l'effort. Ainsi, ce n'est pas le sport qui peut aider mais plutôt l'exercice physique et ce, surtout pour ceux qui ne sont pas habitués à l'effort. Il représente les efforts modérés comme la marche, le jogging ou le vélo mais le fait de prendre l'escalier, le jardinage et les activités ménagères ne sont pas à exclure. Ces derniers, même s'ils semblent être négligeables, peuvent aussi influencer le poids du corps. Ils sont importants parce que ces activités peuvent nous sortir de la sédentarité et nous éviter bien d'autres problèmes. En plus, il n'en faut pas beaucoup: 30 minutes par jour pour stabiliser le poids et de 60 à 75 minutes par jour pour perdre du poids. Ces chiffres représente des totaux mais les efforts peuvent être faits par petits bouts. Finalement, l'exercice physique peut aussi réduire les désordres biologiques comme l’excès de cholestérol, l'hypertension et l'hyperglycémie. Raison de plus pour se mettre à bouger.

D’après Bengt Kayser, pour une personne de 90 kg, il faut courir 100 Km pour perdre 1 kg de masse graisseuse2. Avec ce chiffre, ça paraît difficile de perdre du poids. Mais lorsqu'un minimum d'activité physique est intégré dans notre quotidien, le corps gère mieux les apports et les dépenses énergétiques ce qui nous donne un poids stable. L'activité physique ne dépense donc pas beaucoup d'énergie et pourtant elle est importante, avec une bonne alimentation, pour trouver l'équilibre. Ainsi, une personne un peu grosse mais active est plus saine qu'un maigre sédentaire. Ce dernier a plus de chance d'avoir des maladies liées à la sédentarité surtout dans un long terme.

En plus de ceci, Bengt Kayser pense que l'espèce humaine a une histoire longue pour une raison. Ceci veut dire que nous sommes quand même faits pour la survie2. Mais auparavant, on bougeait pour survivre. Il fallait chasser, chercher les fruits des arbres ou pêcher. La nourriture n'était jamais prête à déguster. Aujourd'hui, c'est complètement l'inverse. Nous dépensons moins d'énergie et en plus, nous avons beaucoup d'aliments disponibles. Cette nouvelle situation pousse le corps à s'adapter ce qui nous amène à l'obésité. Nous sommes faits pour bouger, pourquoi pas le faire?

Le risque dans le sport fait du bien

Dans le livre de Collard 2004, on dit que le danger est inséparable de tous les sports véritables et qu'il en est le piment et l'honneur9. En effet, certains perçoivent le danger du sport comme moyen de se détacher des autres et de sortir de l'ordinaire dans une société qui est devenue trop sûre. Il représente aussi un bon moyen pour trouver son identité, pour mieux connaître ses limites et pour donner sens à sa vie. Les sportifs prenant beaucoup de risques veulent s'approcher de la mort le plus possible et avoir un aperçu de celle-ci. Ainsi, ils pourront savoir si leur vie a encore un sens. Avec le danger, le sport donne aussi des qualités à ceux qui en font ce qui leur permet de mieux se connaître et devenir plus confiant. Cette exposition au risque peut aussi s'expliquer par le fait que l'on n’est exposé à aucun danger dans la vie de tous les jours. Le sport est donc un moyen pour remplir le vide ressenti. Mais le risque dans le sport peut aussi être un reflet de notre société. Notre société a commencé à aimer les violences suicidaires d'où l'augmentation des pratiques à risque. Il ne faut donc pas se plaindre si le sport peut être dangereux.

Arguments: Le sport aggrave la santé

Maintenant que l’on a vu les bienfaits de l’activité physique, nous allons étudier les arguments contredisant tout ce qu’on a vu jusqu’à présent. Comme depuis le début, les indications sont toujours faites selon la définition du sport de Bengt Kayser. Nous allons ainsi voir de quel genre de sport on parle à chaque argument.

Influence de l'alcool et du tabac

D'après une étude dans l'article de swissinfo, le sport n'écarte pas forcément les jeunes de l'alcool et des drogues10. Les sportifs boivent et fument plus que les autres mais le risque n'est tout de même pas le même pour toutes les disciplines. Les adolescents qui pratiquent du sport régulièrement courent un risque élevé d'être dépendant à l'alcool ou au tabac. Ceci s'explique par le fait que les jeunes ont souvent des rituels pour fêter une victoire comme boire sous la douche. La corrélation entre sport et dépendance à l'alcool ou au tabac n'est pas très claire mais il faut savoir qu'elle existe. L'enquête est menée aussi dans d'autres pays et le cas de la Suisse n'est tout de même pas très grave en comparaison de pays comme l'Angleterre où les jeunes boivent plus. Il ne faut quand même pas négliger que la consommation d'alcool et de tabac par des jeunes est en augmentation. Ceci ne veut pas dire qu'on doit arrêter de faire du sport mais il faut plutôt mieux éduquer les jeunes. Ces effets sont surtout visibles en hockey sur glace, basket-ball ou le foot où le jeu est agressif et on cherche à être supérieur à l'autre. Dans les sports comme la danse, le tennis et le volley, les effets sont moins évidents. L'éducation est quand même très importante. Heureusement, les entraîneurs cherchent maintenant à changer les récompenses des joueurs en les emmenant au cinéma par exemple. Mais cela ne suffit peut-être pas. L'image que donnent les grands sportifs doit être un exemple aux jeunes. Si on voit les joueurs de foot boire après un match, ce n'est pas très bien pour les jeunes qui veulent devenir comme ces grands sportifs.

Accidents cardiaques

Les sports d'équipe comme le football favorisent les accidents cardiaques11. Ces sports nous obligent surtout à suivre le rythme de nos coéquipiers, ce qui est dangereux car nous ne sommes pas tous égaux en ce qui concerne le sport. En plus, on essaie souvent de se surpasser. En cas de mort subite, et n'oublions pas qu'il existe plusieurs cas en football, les publications scientifiques montrent que la capacité du sportif lors de l’effort atteint ou dépasse même 85% de la capacité maximum du coeur. C'est beaucoup et le coeur ne peut pas tenir à ce rythme tout le temps ce qui cause des problèmes. En compétition pourtant, on cherche toujours à se surpasser et c'est ce que nous conseille tout le monde pour gagner. On refuse donc d'admettre que notre corps atteint ses limites. On refuse de "s'écouter" ce qui peut être mortel. Nous en avons déjà eu pas mal d'exemples alors c'est quand même quelque chose qu'il ne faudrait pas négliger. Le risque d'être frappé par la mort subite est à 5 voire 7 fois plus élevé lorsque l'on fait du sport.

Dommages cérébraux

Selon des recherches suédoises12, la boxe endommage les cellules nerveuses du cerveau. A l'université de Gotenberg, on a comparé les liquides spinaux de 14 boxeurs et de 10 hommes en bonne santé. Ils voulaient chercher une substance qui pourrait signaler l’endommagement au niveau des cellules du cerveau. Selon ces scientifiques, cette substance est assez importante sept à dix jours après le match que trois mois après ce qui indique que les cellules s'endommagent en recevant des coups sur la tête. Comparé avec les hommes ne faisant pas de boxe, la présence de ce liquide était plus élevée. Sa quantité pourrait être associée aux maux de tête après avoir reçu plus de 15 coups à la tête.

Surentraînement

Dans un article de Jim Giles13, on dit que la volonté des athlètes de se surpasser peut être dangereux. Selon les cas, le sportif en question verra ses performances diminuer au fil du temps. Pendant cette période, il aura des grippes occasionnellement et se sentira toujours fatigué. En plus, ce sentiment ne s'en va pas facilement et la vie très active d'un sportif ne rendra pas sa condition meilleure. D'après un médecin sportif, ces symptômes viennent d'une maladie appelée "unexplained underperformance syndrome"(UPS) ou plutôt une maladie de sous-performance inexpliquée en français. Nous ne connaissons pas encore bien cette maladie mais elle touche généralement un athlète sur dix. Malgré le fait que l'on n'arrive pas encore à l'expliquer, il en résulte quand même environ 50 cas vus par le médecin sportif chaque année. Ceux qui font de l'aviron ont l'air plus susceptible à cette maladie puisque ces sportifs s'entraînent deux fois par jour, cinq à six jours par semaine. En poussant leurs limites, ils arrivent même jusqu'à parcourir 20 kilomètres par jour sur l'eau.
Cette activité intense pousse alors leur corps à s'adapter à la situation. C'est ce qui devrait normalement se passer mais parfois, ces exercices provoquent l'UPS.

Après un exercice comme celui mentionné plus tôt, les athlètes sont censés devenir plus forts mais ceux qui ont contracté la maladie ne récupèrent pas. En plus de ce symptôme, il y en a d'autres comme la difficulté à dormir, la perte de l'appétit, la guérison lente des blessures et des problèmes intestinaux. Tout ceci est surprenant et on se demande même pourquoi cette maladie est assez mal connue par le public. En fait, la réponse à celle-ci est assez simple. Les athlètes qui ont cette maladie n'ont pas vraiment envie d'en parler. C'est sûrement une question de fierté. Un athlète doit être le plus fort, il ne donnera donc pas la satisfaction à ses rivaux de savoir qu'il est affaibli. Bien que très mal connue, les chercheurs ont quand même avancé avec les recherches sur la maladie qui ont porté ses fruits. Par exemple, on a découvert que les athlètes qui poussent leur limite possèdent une bonne quantité de protéines que l'on appelle Il-6. C'est la protéine responsable du sentiment de fatigue lorsque nous avons une grippe. Elle est une protéine importante parce qu'elle nous oblige à se reposer pour nous permettre de récupérer. Les athlètes qui s'entraînent trop ne savent peut-être pas que leur corps n'en peut plus d'où la présence de cette protéine. Preuve que bouger moins est parfois mieux pour nous.

Gène spécial pour aller plus loin

D'après un article d’Helen Pearson14, certains d'entre nous peuvent pousser leur limite plus loin grâce à un gène. C'est ce qu'a montré une étude pendant une triathlon très difficile qui consiste à parcourir 480 kilomètres en nageant, faisant du vélo du kayak et en courant. Pendant longtemps, on a toujours pensé que notre coeur ne se fatiguait pas mais les études d'Euan Ashley, un cardiologue de Californie, montre que des changements au niveau du coeur surgissent après des heures d'exercice. Pour montrer ceci, lui et son équipe ont mesuré la capacité cardiaque des athlètes avant de commencer la course et l'ont refait près de quatre jours plus tard, après la triathlon. Nous leur avons aussi pris du sang pour chercher une enzyme appelée angiotensin-converting enzyme en anglais ou ACE en abréviation. Cette enzyme signale la production d'une hormone qui comprime les vaisseaux sanguins. De ce test, on a trouvé deux résultats. D'une part, il a confirmé l'hypothèse que le coeur se fatigue. En effet, le coeur a perdu 10% de ses capacités à faire circuler le sang. C'est une valeur très grande comparée aux courses plus courtes. En plus, selon Ashley, ces 10% peuvent facilement être la différence entre gagner et perdre. D'autre part, ceux qui ont deux copies du gène d'ACE ont été plus fatigués que leurs camarades. La capacité du coeur de ces derniers perdent en moyenne 13% de leur capacité contre environ 8% pour ceux qui n'ont qu'une copie du gène. Ceux qui ont deux copies sont donc plus performants en sport puisqu'ils peuvent se dépasser plus mais ce, au prix d’une grande fatigue de leur coeur. Par contre, en ce moment, nous pensons que ce fait n'est pas encore une conséquence grave parce que le coeur des athlètes a pu récupérer seulement deux à trois jours après la course. En plus, la limite des athlètes se trouvait plutôt au niveau des muscles et des poumons, non pas au coeur. La prudence n'est toutefois pas à écarter.

Fissure de l'os

Le sport peut casser l'os ou le "fatiguer"15. L'os, avec le muscle, forme une poutre composite qui est très résistante. Mais seulement, lorsque le muscle se fatigue, il absorbe moins les choques qui seront ainsi toutes concentrées aux os, ce qui peut produire des fissures. A partir de là, on va avoir des problèmes. La fatigue de l'os paraît nouvelle mais il faut savoir qu'elle concerne 10% des blessures sportives, une valeur qui n'est surtout pas négligeable. Dans 95% des cas, elle touche la partie inférieure de notre corps mais la localisation dépend aussi du sport pratiqué. Le plus souvent, elle survient lors d'une augmentation de la durée ou de l'intensité d'un sport où il y a beaucoup de répétitions de mouvements. Au début, seules de petites douleurs sont ressenties et un peu de repos suffit pour qu'elles disparaissent. A part ceci, il y a peu de symptômes aux premiers mois et c'est donc difficile de savoir que l'on est atteint de cette blessure à cause de la normalité des symptômes. En général, il faut au minimum 3 mois de repos avant de pouvoir refaire du sport mais cette reprise devrait être progressive. Malgré son apparence, elle n'est en revanche pas très grave pourvu que l'arrêt de 3 mois soit respecté.

Diminution de la densité osseuse

La natation peut diminuer la densité osseuse3. Il faut savoir que notre os est vivant et qu'il a la capacité de s'adapter aux conditions de l'environnement. Ceci paraît très bénéfique mais pas dans tous les cas. En effet, l'eau nous met dans une situation d'apesanteur à cause de la fameuse poussée d’Archimède ce qui veut dire que nous sentons moins l'effet de la gravité lorsqu'on s'y trouve. De ce fait, nos os vont s'adapter à cette situation. Ainsi, ils pensent qu'ils n'auront plus besoin d'être solide pour tenir le corps car elle ne le fait pas lorsqu'on est dans l'eau. Seulement, le problème c'est qu'on ne s'y trouve pas tout le temps et on a toujours besoin de la solidité des os sur la terre ferme. A cause de tout ça, notre os pourrait devenir plus fragile en faisant de la natation. C'est à peu près le même cas pour les astronautes qui partent vers l'espace. Puisqu'ils ne sentent pas la gravité, ils sont très faibles à leur retour et nécessite beaucoup de soin à leur corps pour récupérer une condition physique appropriée.

Anomalies hormonales

Le sport peut avoir des effets négatifs chez les femmes sur la production de certaines hormones des ovaires3. Ceci implique que le cycle mensuel sera irrégulier ou il peut même s'arrêter complètement. Ce problème ne touche plus de femmes que récemment lorsque les compétitions de la catégorie féminine sont devenues plus sérieuses, plus célèbres et plus appréciées du public. Nous ne connaissons pas encore la raison exacte de cette anomalie mais nous supposons qu'elle est sûrement due à la réduction des calories des athlètes et aussi à la réduction de la graisse corporelle. Il y a aussi des hypothèses que l'intensité des entraînements et la pression psychologique pour les professionnelles jouent aussi un rôle dans la question. Cette anomalie n'est surtout pas négligeable puisqu'elle touche environ la moitié des cyclistes, coureuses et celles qui font de l'aviron. En plus de ces symptômes, elle peut provoquer une diminution de la densité osseuse malgré le sport. Si celle ne dure que six mois, la réduction de la densité osseuse est récupérable mais si elle dépasse les deux ou trois ans, ça va être très difficile. Dans ce cas, ça devient même dangereux de faire du sport car le risque de se casser les os est encore plus grand. Cet effet augmente aussi les chances d'avoir de l'ostéoporose plus tard.

Malgré ces anomalies hormonales chez les femmes en faisant du sport, Bengt Kayser pense qu’elles peuvent quand même en faire parce que c'est bon pour la santé2. En plus, nous ne trouvons ces anomalies que dans les sports d'élite où les efforts sont vraiment très exigeants. Mais ces problèmes ne concernent qu'une fraction faible des femmes. Il faut donc être content qu'elles fassent du sport puisque les femmes font aussi partie du 2/3 de la population qui ne bouge pas assez.

Dopage

Nous savons tous qu'un produit dopant améliore la performance des sportifs détruisant ainsi l'équité de la compétition16. Mais la plupart du temps, on se concentre beaucoup sur la chasse aux tricheurs que l'on oublie presque la dangerosité des effets qui peuvent être mortelles. En 1998 par exemple, la sprinteuse américaine Florence Griffith-Joyner meurt d'une attaque cérébrale à 38 ans durant son sommeil. Comme pour la plupart des morts subites, l’autopsie ne dit pas grand chose sur la raison de sa mort. Malgré cela, les performances plus qu'excellentes de celle-ci détenant plusieurs records et sa transformation morphologique avaient alimenté des soupçons sur une éventuelle consommation de stéroïdes anabolisants qui favorisent justement les risques d'attaque cardiaque ou cérébrale en augmentant le taux de cholestérol.

Comme mentionné avant, les morts subites sont aussi fréquentes chez les footballeurs. C'est en enquêtant ceci que Raffaele Guariniello s'est rendu célèbre. Il a étudié les joueurs italiens en 1ère, 2ème et 3ème division entre 1960 et 1990. Sur les 24000 footballeurs, on a répertorié 400 décès dont 70 suspects. La plupart de ces morts ont comme raison leucémies, cancers du foie, du pancréas ou du colon. Ces dernières sont des maladies favorisées par la consommation d'hormones de croissance ou de stéroïdes anabolisants.

Pour Bengt Kayser, le dopage est bel et bien dangereux2. Ainsi, on a décidé de créer une règle visant à le rendre illégal. Ceci conduit les sportifs à la clandestinité mais s'ils se font attraper, ils voient immédiatement leur carrière brisée. Le dopage est bien sûr plus courant chez les amateurs où les contrôles ne sont pas aussi stricts et la mafia l'a très tôt compris. Aujourd'hui, beaucoup d'argent circule dans le marché noir surtout pour les stéroïdes anabolisants. Avec ces conséquences la lutte anti-dopage est critiquée. Est-elle raisonnable? Elle a l'air de causer plus de problèmes et de dommages qu'elle en résout avec cette perspective. En plus, cette lutte est très coûteuse surtout dans les sports à très haut niveau. Bengt Kayser propose donc de légaliser le dopage mais pas n'importe comment. Le dopage qu'il envisage est celui assisté par le travail d'un médecin. On cherche alors à ne pas induire de dommages. Les sportifs se trouvent donc sous surveillance médicale pour qu'il n'y ait pas de problèmes de santé.

Aujourd’hui, le dopage consiste à augmenter sa capacité alors que la médecine sert à rendre notre état de mal à normal. Pourtant, on utilise souvent le même médicament pour les deux. Bengt Kayser ne comprend donc pas pourquoi il faut faire la distinction entre le dopage et la médecine2. Certainement, ça changera demain mais les gens s'inquiètent beaucoup lorsqu'on s'approche de la divinité. Nous avons quand même des questions intéressantes et nous sommes obligés de s'y intéresser. Il faut bien sûr montrer qu'il n'y a pas de risques de santé. L'Homme s'arrête et c'est dommage. De toute façon, ça ne marchera pas parce qu'on trouvera toujours des moyens à contourner la loi que ce soit par des laboratoires clandestins ou autres. Heureusement, le sport permet d'accélérer le débat sur le sujet.

Les avantages dépendent du gène

Face à l'exercice, certains se trouvent dans un état pire alors que d'autres n'ont que peu voire aucune amélioration17. C'est ce qu’ont montré les études de Bouchard sur 740 sédentaires qui ont fait beaucoup d'effort intense sur les 20 semaines qu'a duré l'expérience. Ils ont étudié la quantité d'oxygène maximum que le corps est capable d'absorber en une aspiration. En analysant les résultats, ils ont remarqué une amélioration de 19% en moyenne dans ce domaine. Mais ils ont aussi découvert que 5% des sédentaires n'ont eu aucune amélioration du tout et qu'un autre 5% s'est amélioré deux fois mieux que la moyenne, soit une augmentation de 38% de leur capacité à absorber de l'oxygène. La grande majorité de cette diversification est dû aux gènes. En plus, les scientifiques ont observé plus de différences entre les familles que dedans ce qui veut dire qu'une partie de notre capacité à tirer profit de l'exercice est héréditaire. Cela veut-il dire que l'exercice est mauvais pour ceux ayant des gènes inappropriés? Pas forcément. Tout le monde obtient des avantages du sport d'un moyen ou un autre. Même le 5% qui n'ont pas augmenté leur absorption d'oxygène obtenait des améliorations comme dans le taux de cholestérol ou la pression artérielle.

Interview avec Bengt Kayser

Après tous les arguments que l’on a vus et l’avis de Bengt Kayser sur certains de ceux-ci, il reste encore des informations et des analyses intéressantes venant de sa part. C’est ce que nous allons voir par la suite.

Le rôle de Genève

Genève fait pas mal de choses en terme de sport selon Bengt Kayser2. Elle nous donne accès aux installations sportives, aux clubs et au sport en général ce qui fait de Genève une ville unique que ce soit à l'échelle nationale, européenne ou mondiale. En plus, le seuil d'entrée est très bon marché voire gratuit. En effet, on ne trouve pas beaucoup de villes qui donnent l'opportunité à la population d'utiliser des stades publics. Nous sommes presque gâtés puisque la concentration de ces installations est assez dense et elles sont bien distribuées dans le canton. Au niveau scientifique, l'observatoire universitaire de mobilité a justement fait une analyse géographique en ce qui concerne l'accès au sport dans le canton. En plus, il faut savoir que Genève participe dans des campagnes de prévention de la santé et promotion de sport. Elle fait aussi partie d'actions au niveau national comme laola par exemple. Elle essaie aussi de promouvoir le sport aux jeunes avec jeunesse et sport ainsi qu'au niveau des sédentaires pour diminuer la fraction de la population se trouvant dans cet état et pour que l'on bénéficie des avantages du sport. Pour les recherches, il y a des groupes qui s'intéressent au lien entre activité physique et santé dans la faculté de médecine. Il y a aussi des groupes qui s'intéressent à l'obésité, à la sédentarité et à la jeunesse dans l'hôpital cantonal.

Sport: bénéfique ou pas?

Bengt Kayser dit que nous n'avons pas forcément besoin du sport2. Nous pouvons être en parfaite adéquation avec la physiologie de notre corps sans jamais faire du sport. Celui-ci a néanmoins des avantages d'ordre social. Les clubs sont quand même un moyen de rencontrer ou retrouver des amis. En plus, le sport nous apporte le jeu et le plaisir que ce soit dans des sports d'équipe ou des sports individuels. Mais le sport d'élite a aussi des dangers surtout à cause de l'excès. La liste contient le surentraînement, le manque de fair-play, les blessures et le dopage. Mais la question est difficile. Ce n'est pas quelque chose de fixe. Ca évolue et donc on ne peut pas faire un bilan précis. La réponse dépend de beaucoup de facteurs. En plus, les effets varient selon les personnes. En effet, nous n'avons pas tous le même patrimoine génétique ce qui fait qu'il y a plus ou moins du talent inné. Ainsi, il ne faut pas croire que l'essence de sport, c'est l'égalité. Ce talent inné fait toute la différence ce qui fait qu'il y a une sélection dans chaque sport. Les joueurs de basket sont tous ceux qui sont grands dans la population. C'est clair que quelqu'un de petit aura beaucoup de mal de se débrouiller dans ce sport même s'il y en a. Le niveau d'entraînement est aussi un facteur important dans la question car un athlète peut facilement courir 6 Km alors que c'est un grand danger pour quelqu'un d'obèse. Au niveau des dépenses, le sport peut être assez cher pour le gouvernement avec les blessures et les autres problèmes. Mais il faut aussi savoir que la sédentarité nous coûte encore plus cher. Des milliards sont dépensés pour traiter les maladies liées à la sédentarité. Et il y en a beaucoup de ses maladies.

Différence entre sport et exercice physique

Le sport d'élite n'est sûrement pas pareil que l'activité physique. De nos jours, le sport à haut niveau est devenu un monde à part2. Ce monde est celui de l'argent et des bénéfices alors que l'exercice physique est clairement bénéfique pour la santé. Ce qui est inquiétant aussi, c'est de savoir que les maladies liées à la sédentarité ne donnent souvent pas de signes quant à leur présence. Mais il ne faut pas exagérer en disant que le sport aggrave vraiment la santé alors que l’on se base essentiellement sur des cas particuliers. En fait, tout ceci n’est qu’une question d'échelle. On dit souvent que le sport augmente les risques de mort subite. C'est vrai qu'au repos, le risque est plus bas mais c’est un risque qui est toujours présent et donc ce n’est jamais égal à zéro. C'est simplement choquant car beaucoup de personnes assistent au spectacle lorsque quelqu'un perd tout à coup la conscience. Dans ce cas, c'est choquant mais lors des finales de coupe de monde, il y a des dizaines de morts chez les spectateurs à cause de l'adrénaline ou des bières et des chips. Tout ceci n'est pas visible. Par contre, c'est un cas plus grave que chez les joueurs.

Maintenant que nous avons de nombreux arguments, nous pouvons les utiliser pour commencer à voir la réponse. Ainsi, nous allons faire l’analyse de toutes les données que nous avons vues. Nous allons essayer de sortir des nouvelles informations en les examinant et en faisant la comparaison entre les arguments.

Analyse

Avec toutes nos informations, nous pouvons facilement en sortir des remarques très intéressantes. Nous allons aussi faire des comparaisons et des analyses entre les effets positifs et négatifs de l’activité physique pour enfin tirer une réponse à notre question.

Premièrement, nous pouvons remarquer que les arguments concernant les bienfaits de l’activité physique sont très variés. Nous y trouvons des arguments concernant le sport, l’exercice physique et aussi l’activité physique. On peut donc conclure que nous pouvons tirer des bienfaits dans n’importe quelle activité physique. D’un autre côté, les arguments sur les méfaits du sport concernent surtout le sport d’élite. Ceci confirme alors les propos de Bengt Kayser auparavant disant que c’est clair que l’exercice physique est bénéfique à notre santé. Pour le sport, nous avons un cas à part. En effet, l’excès, l’environnement et la pression sur l’athlète sont les causes principales de ces méfaits. Rappelons quand même que c’est un monde de l’argent et des bénéfices selon Bengt Kayser. A ce stade, il semble que c’est donc normal d’avoir de tels problèmes.

Deuxièmement, on peut voir des contradictions entre les arguments. Ainsi, nous apprenons que le sport peut nous aider à apprendre de bonnes valeurs mais aussi qu’il peut nous influencer à fumer ou à boire. Nous avons alors deux arguments qui sont totalement opposés. Toutefois, nous pouvons trouver une explication à ceci. En fait, l’article disant que les sportifs boivent et fument plus que les autres ne concerne que certaines disciplines où on cherche à être supérieur à notre adversaire. Ceci n’est donc courant que dans les sports de contact. En plus, l’étude de Wyoming6 semble être une étude générale puisque aucune discipline n’est mentionnée. Ainsi, le sport peut aussi être bénéfique pour la santé surtout si le sport en question n’est pas un sport de contact.

Troisièmement, on peut remarquer que deux autres arguments ont l'air de se contredire. En effet, on a vu que le sport peut à la fois réduire les chances de mourir d'une maladie cardiaque et élever les risques d'être frappé par la mort subite. En réalité, la plupart de ces "contradictions" résident dans le fait que l'on ne parle pas de la même définition du sport. Le risque d'être frappé par la mort subite augmente surtout dans les sports de compétition où on exige toujours plus de notre corps dans le seul but de gagner. C'est sûrement la raison que le risque augmente autant. D'un autre côté, l'exercice physique, de l'effort ne contenant aucun élément de compétition, améliore clairement le système cardiovasculaire. Avec cette activité physique modérée, nous pouvons tirer des bienfaits du sport sans pour autant exiger trop de notre corps. Ainsi, le risque d’être frappé par la mort subite n’est pas élevé.

Quatrièmement, il semble que, en fonction du sport pratiqué, on est plus ou moins susceptible à une blessure particulière. Par exemple, la boxe endommage notre cerveau et la natation rend les os faibles. Ainsi, on pourrait croire que chaque sport a une blessure, défaut ou maladie propre. Dans ce cas, c’est peut-être mieux de ne pas se concentrer sur un seul sport. D’une part, nous n’en aurons jamais trop et on ne risque donc pas de tomber dans l’excès. D’autre part, en variant le sport pratiqué, on pourrait tirer tous les bienfaits du sport sans recevoir les méfaits.

Cinquièmement, les arguments montrent aussi que l’os a deux façons de réagir par rapport à l’activité physique. Ainsi, nous pouvons remarquer que l’exercice physique a un effet positif sur l’os. Celui-ci rend l’os plus dur ce qui nous offre alors des fondations plus solides. En revanche, l’os ne réagit pas de la même façon lorsqu’il subit les conditions du sport. L’intensité de cette activité cause des fissures. C’est donc embêtant puisque l’os est celui qui soutient notre corps.

Sixièmement, l’activité physique semble pouvoir aider contre certaines maladies. En plus, ce ne sont pas n’importe quelles maladies puisque deux arguments concernent le cancer et l’obésité, deux problèmes qui touchent de plus en plus de monde. En bougeant plutôt modérément, nous avons moins de risques d’avoir un cancer et nous pouvons aussi stabiliser notre poids.

Septièmement, la pression et l’exigence dans le sport à haut niveau ne sont pas très bénéfiques pour les athlètes. On voit alors, en regardant les arguments, qu’il n’en résulte que le surentraînement, le dopage et les anomalies hormonales chez les femmes. Dans ces cas, le sport aggrave clairement la santé contrairement à l’activité physique.

Huitièmement, le livre de Collard 2004 nous dit que le risque dans le sport a des effets positifs sur nous. Ceci fait passer les athlètes comme des héros, qui jouent volontairement au sport malgré les risques. En abordant le problème ainsi, on enlève presque tous les points négatifs que l’on peut reprocher au sport.

Enfin, on voit que parmi les arguments défavorables au sport, on trouve deux qui parlent de gènes. En effet, nous n’avons pas les mêmes gènes et ce fait peut poser problème. Nous ne sommes pas égaux en sport comme a dit Bengt Kayser, affirmant qu’on tous du talent inné2. On ne peut donc rien faire avec ceci. La variation de notre espèce peut être pris positivement quand même. Si nous ne sommes pas doués dans une discipline, nous le sommes forcément dans une autre. De toute façon, nous pouvons tous prendre du plaisir en faisant du sport et rien que cet effet peut déjà être considéré comme un bienfait.

Conclusion

En conclusion, cette question n'est en tout cas pas simple à répondre. Il faut savoir qu’elle dépend notamment de beaucoup ou peut-être même trop de facteurs ce qui fait que l'on ne peut pas donner une réponse exacte. En plus, rappelons quand même qu’il n’y a pas de réponse fixe car ça évolue constamment comme a dit Bengt Kayser2. Néanmoins, nous avons tout de même découvert des pistes pour la réponse grâce à tout ce travail. Après tout, le sport a finalement des points positifs et négatifs. C’est un fait que nous ne pouvons pas nier. Tout nous pousse donc à croire que c’est d’abord une question d'équilibre. Ce dernier semble être la meilleure solution à notre question. Ainsi, nous ne pouvons pas attraper les défauts du sport tout en profitant quand même des avantages de celui-ci pour notre santé. En plus de cet équilibre, il y a aussi celui du sport pratiqué. En faisant différents genres d'effort, on peut s'attendre à bénéficier de leurs effets positifs à notre santé. Si tout ceci ne suffit pas, l'exercice physique pourrait être une dernière possibilité puisqu'il n'a pas l'air d'avoir des méfaits à la santé. Nous avons vu que Bengt Kayser a même affirmé qu'il n'y a aucun doute sur les bienfaits de l'exercice physique. En effet, notre analyse montre que l’activité physique est clairement bénéfique à notre santé. Nous n’avons même pas trouvé d’arguments mettant en question le bienfait de l’activité physique. En revanche, ce n’est pas aussi simple pour le sport car en fait presque tous les arguments, affirmant que le sport aggrave la santé, concerne le sport à haut niveau. Toutefois, ceci ne veut pas dire que le sport d’élite ne nous apporte rien. Seulement, c’est moins évident de le trouver dans l’environnement du sport où il y a beaucoup de pression et d’exigence. Finalement, les effets du sport ne sont pas les mêmes pour tout le monde. Il faut donc être très à l'écoute de notre corps en faisant de l'effort. Ainsi, nous pouvons juger nous-mêmes si nous obtenons les résultats voulus ou pas. Il est clair que nous faisons tous une activité physique pour une raison ou une autre. L’essentiel, c’est de peser le pour et le contre dans chaque cas et voir si ça vaut le coup et surtout si l’activité physique en question nous fait toujours plaisir!

Bibliographie

Remerciements

Je voudrais remercier le pr. Bengt Kayser pour m’avoir accordé du temps à faire une interview et pour avoir fait de ce travail un projet spécial pour moi.

Je voudrais aussi remercier ma mère pour m’avoir aidé à faire la mise en page.

Enfin, je veux surtout remercier Monsieur Lombard qui a toujours été là au cours de ce travail. Je n’aurais jamais pu faire ceci sans vous.

Annexes

CD de l’interview avec Bengt Kayser


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