Journal du camp de SANARY 2002

Sanary 2002...impressions d'une Elève : Dina Mottiez

Lundi 2 Septembre :

Le rendez vous était fixé à 6h30 du matin sur un parking qui se trouvait à environ 200 mètres de la douane de Moillesulaz. Il faisait un " froid de canard ", (disons que ça ne change pas du climat genevois puisqu'il fait TOUJOURS un froid de canard !) et nous avions de la peine à imaginer que dans quelques heures, nous allions être en maillot de bain ou encore nous baigner dans la mer. Après avoir chargé les bagages et vérifié que nous étions tous là, nous embarquons enfin dans le car destiné à nous amener à SANARY. Lieu décrit par de nombreuses personnes comme un endroit idyllique et paradisiaque.

Et bien, le lieu idyllique s'est bien fait désirer puisque nous y avons cru SEULEMENT à dix minutes de l'arrivée ! En effet, les six longues heures de car se sont bien fait sentir : durant tout le trajet, il a fait gris et il a plu. Voilà probablement le prix à payer pour avoir manqué l'école... Les éclaircies se sont faites rares et si elles acceptaient enfin de pointer leur nez, ce n'était que pour quelques minutes... Merci Soleil !

Vers 14 heures nous arrivons au centre AZUR. Comme dirait Monsieur Armstrong : "Un petit pas pour l'homme, un grand pas pour l'humanité", nous nous arrêterons sur le petit pas qu'il a fallu effectuer pour descendre du car, parce que celui-là, n'est peut être pas grand pour l'humanité mais ENORME pour nos chers muscles fessiers. En effet, nos amis les muscles avaient TOTALEMENT oublié le mouvement qu'il font chaque jour et ils nous ont gentiment rappelé que ça faisait mal...

Après avoir reçu les consignes habituelles et indispensables pour vivre en communauté et sous tente, nous décidons d'aller à la mer pour nous détendre le corps mais aussi la tête. Et ajouté à ça : la petite pensée pour nos chers camarades de classe:  "un vrai régal". La mer est belle, turquoise et très chaude. Nous n'y croyons pas encore mais savourons ce cadeau. C'est magnifique et "tout le monde il est heureux !"

Pour ceux qui le désiraient déjà, les fonds marins leur ouvraient leur portes. Equipés uniquement de notre masque et de notre tuba, nous allons à la pêche ! Et bien la pêche fut plus distrayante que miraculeuse, puisque les garçons nous ont ramenés les fameux "concombres de mer". Ce qui est très drôle d'ailleurs, c'est qu'ils ont la forme de bien d'autres choses mais pas d'un concombre! (pour ceux qui l'ignorent, le concombre de mer est un animal particulièrement laid et visqueux, à l'aspect d'une crotte de chien et qui par dessus tout vomit ses boyaux (Tubes de Cuvier NdlR) si on l'embête. Vous voyez le tableau ?). En tous cas, les quelques personnes courageuses ont bien fait joujou avec et les ont surtout bien embêtés...

Les plus intéressés se sont concentrés sur d'autres animaux plus complexes, tels que les anémones ou encore les étoiles de mer. Seul désavantage : Ça pique ! Et quelques personnes se sont fait une joie d'y goûter et de nous le rapporter. Comme notre cher Nico qui a réussi à se faire piquer par une anémone sous le bras ou encore Madame Piguet sur la lèvre ! A croire qu'ils n'ont pas de mains...

Après un repos bien mérité et une agréable petite bronzette (...salut les filles !), nous nous rendons à nouveau au Centre AZUR ou les douches et le repas nous attendent. La soirée ne s'est pas trop étalée et nous avons vite rejoint nos sacs de couchage pour profiter d'une belle nuit.

Mardi 3 Septembre :

Après une bonne nuit de sommeil, nous nous réveillons tous dans la bonne humeur au "charmant" son de la voix de Monsieur Lombard... Il fait beau et le programme de la journée s'annonce chargé : Plongée le matin et étude des animaux attrapés pour l'après-midi. Nous nous rendons avec les vélos au Brusc en espérant trouver de plus belles espèces que la veille... Divisés en trois groupe, nous nous glissons dans l'eau froide du matin en gardant l'espoir de revenir avec quelque chose !

La pêche fut bonne et toute nouvelle pour certains : les plus trouillardes : Florence et Dina, ont préféré assister psychologiquement leur responsable de groupe Madame Piguet alors qu'elle se concentrait à attraper LEUR anémone ! En revanche, d'autres plus courageux nous ont rapporté de plus belles proies telles qu'un poulpe ou une seiche. Que de beaux animaux à étudier !

Voici donc ce que nous avons fait après nous être ressourcés auprès d'un bon dîner. Chacun de nous a pris un animal et s'est documenté afin d'en faire une fiche instructive. Il a exposé tout d'abord ses constatations et ses éventuelles remarques puis les a complétés par les informations des bouquins que nous avions à disposition.

Le soir, nous devions nous rendre dans la montagne. Ceux qui ont déjà fait ce camp se le rappelleront bien... La montée, c'est quelque chose ! Voici donc un élément important à souligner : Disons que la pente est de 80° et que la route n'est pas une route mais un semblant de chemin, couvert de rocailles, sur lesquelles nous pédalons à ne plus pouvoir respirer sans avancer de plus de dix centimètres !

Enfin, la surprise de la vue nous fait tout oublier et nous passons un agréable moment tous ensemble. Pourtant un petit quelque chose nous chiffonne : après avoir plusieurs fois levé les yeux dans le ciel, nous remarquons avec joie que de beaux gros nuages arrivent très vite dans la zone où nous sommes. C'est avec beaucoup de légèreté et peu de croyance que nous annonçons à toute la troupe qu'un gros orage va bientôt éclater'

Mercredi 4 Septembre :

Nos prévisions n'auraient pas pu être meilleures : L'orage a montré sa tenacité puisqu'il nous a construit une mer, à lui seul, dans le camp !  Quelques citadins, tels que Nicolas ou encore Dina ont goûté aux joies du camping avec, en prime, une inondation unique et gratuite, droit dans leur valise ! Quant à notre pauvre Virginie, elle avait décidé, la veille, de mettre son matelas par terre car elle souffrait d'un beau mal de dos. Elle a bien choisi son jour, l'eau s'est infiltrée par dessous et le matelas a carrément tout bu ! Elle a donc dormi sur de l'eau sans oser réveiller Jessica qui dormait paisiblement, elle aussi par terre mais dont le matelas est resté sec.

Après avoir étendu toutes nos affaires mouillées, nous allons au petit déjeuner en essayant de retrouver la bonne humeur que nous étions censés avoir. Ce ne fut pas une mince affaire car dans mon cas, l'idée de n'avoir plus aucun sous-vêtement et d'imaginer carburer au maillot de bain durant tout le reste de la semaine ne vous donne franchement pas le moral ni l'envie de sourire' Bref, il faut savoir un peu grandir dans sa tête et se dire que ce n'est qu'un problème matériel. Donc «Peace and Love» Dina et amuse-toi !

Nous refaisons le même programme que la veille, c'est à dire le Brusc, récolte des animaux et étude de ceux-ci l'après-midi. Nous avons en revanche pas trop forçé sur nos compétences physiques car le soir, nous nous rendions à la PLONGEE NOCTURNE. Donc, l'après-midi a été calme, nous avons eu pas mal de temps libre (bien entendu après la fin de nos fiches, faut pas rêver !) et nous nous sommes bien préparés autant physiquement que psychologiquement. Ca fait du bien !

A 18 heures, nous sommes fins prêts pour nous rendre à l'endroit où nous allions plonger. Le soleil n'est pas encore couché et la vue de notre IMMENSE rocher est magnifique. Quelques uns en profite pour faire de beaux sauts dans une eau encore chaude. Nous pic-niquons et nous discutons sur cette fameuse plongée. C'est la première fois pour beaucoup d'entre nous, nous sommes un peu anxieux à l'idée de plonger dans un monde qui n'est pas le nôtre et en plus de ça, dans LE NOIR ! OUHOU, froid dans le dos ! Malgré ces petits frissons, aucun de nous renonce à cette aventure.

Nous sautons donc dans l'eau et munis de lampes sous-marines nous allons rendre visite à nos amis ! Nous sommes tous surpris pas la chaleur de l'eau, nous n'avons pas froid et voilà donc un soucis de moins. Plein d'animaux sortent la nuit et nous sommes alors des petits privilégiés. Nous avons vu plein de beaux poissons et aussi éteint nos lampes, remuer nos palmes et bras afin de voir les minis-planctons fluorescents. A la sortie, nous nous regardons tous avec de grands yeux, avec qu'un seul mot à la bouche : INCROYABLE.  Nous sommes de petits êtres heureux, heureux d'avoir fait une expérience, d'avoir pu voir. Emus, nous rentrons au camp où une nuit de sommeil en peut nous faire que du bien.

Jeudi 5 Septembre :

Ce matin nous nous réveillons de bonne humeur car nous avions appris la veille que nous nous rendions dans les Calanques.. Ah les Calanques ! Ce que nous attendions tous depuis un long moment. Endroit décrit comme incroyable, génial, o ù la mer est turquoise et que les falaises s'y jettent dedans. Où le soleil brille et "tout le monde il est heureux". Bref, c'était les Calanques...

Dans le car, Monsieur Lombard nous propose de rejoindre, si on le veut, à pied, la plage où nous devions plonger. A nouveaux, les courageux acceptent, tandis que les plus "flemme" prennent le bateau. Après cette répartition, un léger "check" dans le ciel, nous laisse supposer que nous ne ferons pas les Calanques sous un ciel bleu mais sous un autre un peu plus gris... "Dommage ! De toutes façons nous serons dans l'eau !"

Arrivés dans le port et à l'attente d'embarquer sur le bateau, je remarque que les visages de nos amis sont de plus en plus soupçonneux : Ils jettent de vifs regards dans le ciel et s'aperçoivent qu'il devient réellement inquiétant. «Allons ce n'est qu'un ciel gris...» Nous embarquons sur le bateau et les premières petites gouttelettes arrivent. Après une jolie visite des autres Calanques nous arrivons enfin à l'ultime, la plus belle, là ou le Doigt de Dieu surplombe le Trou du Diable. Quelle beauté ! C'est avec le plus grand mal que nous passons les bagages dans le «gentil» chemin et que nous arrivons enfin sur la plage. Il fait toujours gris mais toute la "tribu" n'a plus tellement l'air de s'en préoccuper. Nous rentrons dans l'eau et encore une fois, le monde des poissons nous accueille avec générosité. Nous regardons avec plus d'assurance et de détermination les animaux et profitons de ce spectacle avec bonne humeur et joie de vivre.

C'est en revanche la sortie de l'eau qui nous a tous vivement surpris. A peine les combinaisons enlevées, il commence à pleuvoir. "Ce n'est rien, ce n'est qu'une autre petite averse..." Et bien NON ! La petite averse se transforme en grosse averse. Plus la pluie augmente de puissance, plus nous n'y croyons pas et plus nous nous disions que cela ne pourrait pas être pire. Et OUI ! La pluie redouble de plus belle et nous n'avons aucun endroit pour nous abriter. ÇA A DURE 1 HEURE ! 1 heure où la pluie n'a fait que d'augmenter et de mouiller tout ce qu'il nous restait de sec. Je n'ai jamais autant essoré mon linge! Un bateau arrive et nous lui faisons signe pour qu'il nous attende. Nous sommes gelés et avons de la peine à croire ce qu'il nous arrive. A peine arrivés dans la bateau, la pluie s'arrête.

Au port, nous essorons ce qui est mouillé (c'est-à-dire : TOUT !) et nous repartons pour rejoindre le car. Nous avons toujours autant de la peine à croire, mais j'ai quand même eu l'impression que les gens étaient plus ahuris que nous. Remarquez, je peux le comprendre, ce n'est pas tous les jours qu'ils ont l'occasion de voir une colonie de jeunes, se balader en maillot de bain ou vêtements Ultra-Mouillés (c'est une nouvelle marque !), alors qu'il y a 15 cm d'eau boueuse dans la ville, qu'il fait gris et froid. Il faut bien avoir sa touche d'originalité non ?

De retour au camp, nous constatons avec JOIE que nos habits, étendus la veille n'ont pas tellement séché ! Ce n'est pas grave, nous avons enterré la hache de guerre avec Madame La Pluie, puisque maintenant elle vit avec nous, partage TOUT et qu'elle n'a pas tellement l'intention de partir, il n'y a donc pas de raison de s'énerver, n'est-ce pas ?

Comme prévu, ce soir nous sommes libres ! Enfin, si on veut. Nous avons tous apprécié la manière de Monsieur Lombard de nous annoncer la chose, qu'elle soit bonne, mauvaise, préventive avec un sourire droit jusqu'en haut des oreilles. Exemple : «Attention, si vous marchez trop près du bord vous risquez de tomber de la falaise» (tilt : SOURIRE !) ou encore «Alexandre, je suis TRES déçu »(tilt : SOURIRE !). Voilà donc comme Monsieur Lombard a engagé la négociation de «la dite heure de rentrée». «Oui, oui nous pouvons négocier, disons alors 22h10 »(l'heure de rentrée à l'origine était 22h00')

Nous avons quand même bien profité et sommes tous rentrés à l'heure demandée. Bonne nuit !

Vendredi 6 Septembre :

Dernier jour ! Sniff. Heureusement nous terminons notre voyage en beauté ! Nous nous rendons sur l'île Port-Cros. C'est une réserve naturelle, le rêve pour les plongeurs. Nous partons extrêmement trop (lever à 5h15 !) pour nous rendre au Lavandou où nous prendrons le bateau. Nous quittons le Centre AZUR et nos tentes qui nous ont si bien protégés de la pluie ! Il fait grand beau, à croire que le temps est content que nous partions. Il nous offre une dernière belle journée.

Quand nous arrivons sur l'île, une petite marche de 30 minutes nous attend afin de rejoindre la plage où nous allons plonger. la vue est splendide et nos appareils photos sont tout aussi ravis que nous ! Arrivés sur la plage, nous nous posons pas deux fois la question si nous voulons ou pas nous baigner. C'est un vrai parcours sous l'eau que nous effectuons : il y a des panneaux pour nous indiquer le type d'espèces que nous allons trouver à cet endroit précis. De gros poissons (pas des requins non plus') nagent à peine à 30 centimètres de nous. C'est beau, nous somme heureux à nouveau.

Nous mangeons et profitons de cette dernière belle journée. La nostalgie et l'appréhension de revoir l'école et Genève commence un peu à s'installer. Nous avons vécu une si belle semaine, nous étions un si bon groupe, soudé et drôle. Mais laissons ça de côté, la journée n'est pas totalement terminée, puisqu'au retour une douche et une pizzeria nous attendent. La soirée se passe très bien et nous avons même droit à un petit discours de Monsieur Lombard qui par la même occasion nous dit au revoir puisqu'il reste encore avec sa famille. Etienne nous fait partager également son émotion, c'est touchant.

Nous rentrons donc avec Monsieur Pittard et Madame Piguet en car. Nous partons à 23h30 de Lavandou. Il y une bonne ambiance dans le car et puis petit à petit nous nous endormons. (bon, les derniers à 4h du matin')

Samedi 7 Septembre :

Nous arrivons dans la cour du collège Calvin à 7 heures du matin. Nous sommes un peu fatigués et comme on dit : ON A LE BLUES. C'est fini. Mais c'était vraiment vraiment chouette.

Merci à Monsieur Lombard, Monsieur Pittard, Madame Piguet et toi Greg pour cette super expérience.

Merci au Collège Calvin de donner cette opportunité.

MERCI !

Les élèves de 3ème année (2002-2003)

Cette page était composée avev Word : il a fallu nettoyer des dizaines d'erreurs

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