La 1ère partie d’introduction fonctionne bien en discussion directe avec une douzaine d’élèves motivés de niveau 8ème à 2ème du collège. Si la classe est plus nombreuse, il vaut mieux séparer les élèves en groupes de 3 à 5 avec comparaison des réponses trouvées par chaque groupe (éventuellement écrites sur des pages A3 qui pourront être affichées en classe et réutilisées). L’approche pédagogique est de susciter les questions et les réponses des élèves avec des interventions et questions ponctuelles du maître (ou éventuellement écrites sur des fiches à distribuer à chaque groupe). Il n’est pas indispensable ici que les élèves soient d’accord entre eux, ni que toutes les réponses soient données par le professeur. Il est également possible de sauter une ou deux étapes de cette séquence. L’utilisation du logiciel dans la 2ème partie permet d’apporter beaucoup de réponses aux questions soulevées. La 3ème et dernière partie de la séquence se déroule sous forme de débat en classe entière. Pour chacune des étapes de cette séquence : Le titre Les buts spécifiques " Exemple d’intervention du prof " Exemples de questions posées aux élèves   1) Introduction au concept d’empreinte écologique (45 à 90 minutes)  
  1. Questions pour les astronautes que nous sommes
Amener les élèves à se placer en position de gestionnaire des ressources afin qu’ils se posent des questions — notamment sur le rôle de l’énergie — que ne poserait pas un simple consommateur. " Imaginons que nous sommes des astronautes partant en voyage sur un vaisseau spatial. " Que devons nous emporter pour faire un long voyage ? A quoi sert le carburant ? " Alors que nous sommes loin de tout point de ravitaillement, nous constatons que les réserves de bord sont en train de diminuer de manière inquiétante" Quelles sont les questions qui nous viennent à l’esprit pour faire un point précis de la situation?
  1. Notre vaisseau planète terre
Amener les élèves à imaginer que la terre est un monde fermé avec des ressources limitées qu’il faut apprendre à gérer. " La réalité est que nous sommes sur la planète terre. Comme un vaisseau spatial, la terre traverse l’espace à quelques 100'000 [km/h] dans sa course autour du soleil. " Les questions sur notre consommation sont-elles importantes pour la vie sur notre vaisseau ? Vous les êtes-vous déjà posées ? Pourquoi ? Pourquoi pas ?
  1. Pour un verre de jus d’orange
Amener les élèves à découvrir qu’un acte aussi anodin que boire un verre de jus d’orange est associé à une chaîne de consommation pratiquement infinie. Les habituer à adopter un raisonnement global. " Pour tenter de répondre aux questions ci-dessus dans le contexte de notre vaisseau planète terre, il faut connaître combien de ressources consomme un individu. Prenons comme exemple le simple fait de boire un verre de jus d’oranges de Floride comme je fais tous les matins. " Quelles sont les différentes étapes qui ont été nécessaires depuis la graine d’oranger jusqu’à mon verre de jus d’orange ? Quelles sont les étapes pour lesquelles de l’énergie a été consommée ?
  1. Notre influence sur la planète
Amener les élèves à réfléchir aux conséquences d’un acte anodin et introduire le concept de développement durable. Amener les élèves à associer consommation d’énergie et consommation de ressources. " Nous avons énuméré de nombreux actes nécessaires pour boire un verre de jus d’orange. " Avons-nous laissé la planète dans le même  état que si ces actes n’avaient pas été accomplis ? Pourquoi ? Quelles sont les leçons à tirer de l’exemple du jus d’orange ? (difficile) " Le développement durable signifie que nous laisserons le vaisseau en le quittant dans le même état que nous l’avons trouvé en arrivant. C’est simple à définir et difficile à réaliser. Il faudrait par exemple planter des arbres pour absorber le gaz carbonique dégagé, recycler et récupérer systématiquement nos déchets. (Ces actes, s’ils sont possibles, nécessitent une nouvelle consommation d’énergie dont il faudrait tenir compte…) "
  1. Une coupole sur la ville
Amener les élèves à appréhender la notion d’empreinte écologique. " Imaginons un instant qu’une coupole en verre ne laissant passer que la lumière du soleil soit placée sur notre ville, l’enfermant dans ses limites naturelles. " Serait-il possible pour la ville de se maintenir durablement dans ces conditions ? Pourquoi ? Quelle serait alors la surface sur laquelle il faudrait étirer la coupole pour que la ville puisse se maintenir durablement à son train de vie actuel ? " Si nous prenons Londres comme exemple : les études montrent qu’il faudrait une coupole d’environ 125 fois sa surface en territoires adéquats (forêts, terres cultivables, pâturages, etc.) pour subvenir à tous les besoins de sa population de manière durable ! Cette surface que la ville nécessite pour survivre durablement est appelée empreinte écologique de la ville. En divisant la surface dont la ville a besoin par le nombre d’habitants qu’elle contient, on obtient une empreinte écologique moyenne par habitant. Le même type de raisonnement (coupole de verre) peut être appliqué à l’échelle d’un pays, à l’échelle du Monde, mais aussi à l’échelle d’une famille voire d’un individu pour trouver l’empreinte écologique d’un pays, du Monde, d’une famille ou d’un individu.
  1. Comment transformer toutes les ressources en surface ? (long et difficile…)
Amener les élèves à comprendre comment on ramène toutes les consommations en terme de surface pour obtenir une empreinte. " On a vu que Londres avait besoin de 125 fois sa surfaces en terrains adéquats pour survivre durablement mais comment a-t-on transformé toutes les consommations de la ville en surface ? On va essayer de trouver comment faire la transformation pour les trois catégories suivantes : L’alimentation, le transport et le logement " (une question par groupe)
  1. D’après vous, comment peut-on transformer nos besoins alimentaire en empreinte, donc en surface nécessaire pour les couvrir ?
  2. D’après vous, comment peut-on transformer nos besoins en matière de transport en empreinte, donc en surface nécessaire pour les couvrir ?
  3. D’après vous, comment peut-on transformer nos besoins en matière de logement en empreinte, donc en surface nécessaire pour les couvrir ?
  1. On peut essayer de déterminer combien de nourriture peut fournir un champ de céréales grand comme un terrain de foot pendant un certain temps et comparer ça à ce qu’on consomme comme céréales pendant ce temps.
    On peut faire la même chose avec la viande (terrains de pâturage pour les animaux).
    Il faudrait également compter l’énergie pour le transport de la nourriture (cf. 2.), pour la cuisine, etc.
  2. Transport = surtout pétrole = émission de CO2 qu’il faut absorber sous peine d’augmenter l’effet de serre et de bouleverser le climat. Combien de forêt faut-il pour absorber le CO2 produit par la combustion d’un litre de pétrole ?
    Combien de pétrole consommé ?
    (1 terrain de foot = environ absorption de CO2 provenant de la combustion de 1200kg de pétrole…
  3. Pour me loger, je dois déjà occuper de la place, celle de ma demeure.
    A cela s’ajoute une contribution bcp plus importante : celle due au chauffage en hivers, à l’eau chaude, etc.
Un logiciel développé à Genève va vous permettre de calculer votre empreinte écologique individuelle à partir de questions posées sur vos activités quotidiennes.    
  1. Avec l’ordinateur… (env. 45 min.)
Amener les élèves à s’approprier le problème. Le calcul de l’empreinte personnelle permet de donner du sens à ce concept abstrait. Les élèves doivent remplir un questionnaire (ci-dessous) à l’aide du logiciel. Des questions sur les empreintes nationales d’autres pays sont également posées. " Nous voici devant les ordinateurs ; c’est le grand moment pour vous : vous allez enfin connaître votre empreinte écologique ! " Répondez à toutes les questions du logiciel pour trouver votre propre empreinte. Complétez le questionnaire pour conserver une trace écrite de vos résultats.
  1. Le débat final (temps: 20 à 45 min. ?)
Un débat vient clore la séquence de manière efficace. Il permet d’insister sur les notions entrevues pour les renforcer mais il donne surtout la possibilité aux élèves d’utiliser tous ce qu’ils ont appris pour engager une réflexion plus poussée et constructive. On peut le lancer ou le relancer avec des propositions comme celles qui figurent ci-dessous. Idéalement, il faudrait prolonger cette phase par une unité d’action où les élèves visiteraient des installations de l’école, des centrales, des fabriques, etc. pour se faire une opinion et éventuellement interpeller des responsables (directeur d’établissement, élus locaux, etc.). Ils pourraient également monter une exposition ou un site web sur ce qu’ils ont découvert, alerter des médias, etc." Maintenant que vous avez des résultats chiffrés sur ce que vous consommez et sur ce que nous offre notre planète, proposez-moi des manières d’alléger le problème de surcharge écologique pour la Terre."" Habituellement, le progrès est défini en terme de croissance économique. Expliquez pourquoi ce point de vue n’est pas compatible avec un développement durable." Les élèves ont toujours de bonnes idées, il faut juste veiller à ce que le débat soit vaste et que tout le monde participe. Imaginer des scénarios vivants et stimulants pour cette partie sensible serait judicieux… Quelques questions pour démarrer :

Fiche personnelle sur l’empreinte écologique à compléter lors du travail avec le logiciel.

Nom :

……………terrains de foot pour me nourrir,……………terrains de foot pour assurer mes transports, ……………terrains de foot pour me loger,……………terrains de foot au total pour vivre sans épuiser les ressources. …… planètes Terre pour nous maintenir durablement !