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17. L'expérience et la quasi-expérimentation

17.1 Les expériences classiques

matériel "background", section à option !

contrôler des interactions réelles entre variables

A. Principe de base de l'expérience en science:

  1. On isole l'objet d'étude complètement de son environnement et on l'observe (O1)
  2. Ensuite, on le soumet à un stimulus bien précis (X)
  3. Finalement, on observe les réactions de l'objet (O2).

Effet de l'intervention: la différence entre O1 et O2

B. L'expérience en sciences humaines

Il est impossible d'isoler des individus de l'environnement

(a) L'expérimentation simple:

Principe de base:

  1. Deux groupes de sujets choisis au hasard (R)
    • astuce qui élimine en principe les effets de variables inconnues
      (à condition d'avoir des groupes suffisamment larges)
    • Idéalement les gens ne savent pas qu'il participent à une expérience
  2. La variable indépendante (X) est manipulée par le chercheur (stimulus produit avant la mesure)

Analyse des résultats:

y=effet (O)

y=non-effet(O)

x=groupe (X)

plus grand

plus petit

100 %

comparaison
(verticale!)

x=groupe (X)

plus petit

plus grand

100 %

(b) L'expérimentation simple avec différents stimulus:

Problèmes de l'expérimentation simple:

L'expérimentation simple avec mesure préalable:

Le design de Solomon:

C. A quoi cela sert en sciences po, d'admin publique, etc. ?

L'expérience est un bon "idéal-type" de la science:
On tente de contrôler presque "physiquement" les causes

Certaines expériences cliniques sont intéressantes !

Exemple 1:

Voici les résultats d'une expérience clinique qui met en jeu

Taille du groupe

% d'aide

temps de réaction moyen (sec.)

O + V

85

52

O + V + 1

62

93

O + V + 4

31

166

L' aide a un certain coût:

Exemple 2: Les études de Dörner sur le décideur

"Lohhausen" est le nom d'une petite commune imaginaire modélisée par un modèle de simulation dynamique
Elle est "gouvernée" par des sujets expérimentaux durant plusieurs séances espacées dans le temps.

Résultats:

Pas de corrélation entre les tests d'intelligence et leur performance dans ces expériences, mais le bon sujet:

  1. a plus confiance en soi,
  2. a tendance à montrer plus de curiosité
    • comportement exploratoire
    • volonté de se confronter à des nouvelles situations
  3. utilise plus de concepts abstraits.

Un bon industriel ou un bon chercheur ne fait pas forcément un bon politicien ...

Mais: la validité externe d'une expérience clinique
n'est pas assurée (généralisation).

Voici une typologie (simplifiée) des sujets observées:

Mauvais

Bons

ne possède pas de buts clairs

sait définir des buts et fixer des priorités

guidage par la situation

s'oriente selon ses buts

saute d'un thème à l'autre

perséverence dans l'action

poursuite de peu de buts

poursuite de plusieurs buts avec les décisions

peu de décision pour un but

plus de décisions pour poursuivre un but

a peur, se sent incompétent

sait se critiquer, semble maîtriser les situations

agressions (décisions "balistiques")

possède automatismes & stéréo-typés

orientation résultat (immédiat)

orientation conséquences

impulsivité

délai-réflexion

dépend du "champ" de perception

est indépendant

simple

complexe analyse causes et effets